Plante du moment – Le cassis, excellent veinotonique
Connu depuis le Moyen Âge pour ses propriétés antirhumatismales, fortifiantes et toniques, le cassis a longtemps été la panacée en phytothérapie. Quoi de plus normal, car il sait presque tout faire !
SES PROPRIÉTÉS
Dans le cassis (Ribes nigrum), tout est bon ! Feuilles et baies possèdent des vertus spécifiques. Les feuilles regorgent de flavonoïdes antioxydants qui régulent la production de cortisol – l’hormone qui inhibe les processus inflammatoires, que ce soit au niveau des articulations et, plus largement, à l’échelle cellulaire. Ces flavonoïdes, que l’on retrouve également en grande quantité dans les baies, sont excellents pour améliorer la circulation.
Ils resserrent et renforcent les parois des vaisseaux sanguins – un véritable élixir pour les jambes lourdes !
Les baies, arrivées à maturité, sont riches en tanins astringents. Elles tirent leur couleur noire des anthocyanes, pigments que l’on retrouve aussi dans les myrtilles, les mûres, le raisin noir, et qui neutralisent les radicaux libres responsables du vieillissement cellulaire. Quant aux bourgeons, leur grand intérêt est qu’ils concentrent les effets réunis des feuilles et des baies ! Ils sont
indiqués pour récupérer après une infection grippale et en cas de crise d’arthrose aiguë.
À QUOI ÇA RESSEMBLE ?
Le cassis, ou cassissier
– ou encore, selon certains botanistes, le groseillier noir –, est un arbuste rustique d’environ 1,50 mètre avec de longues branches sur lesquelles poussent de grosses grappes de fruits. Le cassis aime le froid… Les hivers rigoureux ne le gêneront pas, de même qu’un emplacement ombragé, tant que le sol est très bien drainé et pas trop calcaire. Au printemps, il se pare de petites fleurs vert tendre et rose pâle. Les baies mûrissent au début de l’été mais attention ! Même lorsque les fruits deviennent bien noirs, il faut encore attendre deux semaines pour qu’ils soient sucrés à souhait.
LE TEMPS DE LA RÉCOLTE
Les bourgeons se cueillent en hiver, de novembre à février. Les feuilles de cassis se récoltent en juin, lorsqu’elles sont gorgées de sève – elles peuvent ensuite être mises à sécher en couches minces, à l’abri du soleil, sur des clayettes. Les baies sont à maturité de juillet à septembre.
COMMENT JE L’UTILISE ?
Contre les jambes lourdes, les embarras gastriques mineurs et les douleurs articulaires, consommez régulièrement ou ponctuellement un grand verre de jus de cassis frais, à extraire à l’aide d’une centrifugeuse, avec un autre fruit juteux qui présente lui aussi des vertus anti-inflammatoires – l’ananas, par exemple.
En cas de crise d’arthrose, les décoctions ou infusions de feuilles ou de bourgeons de cassis séchés, à raison de 1 cuil. à soupe pour 250 ml d’eau bouillante, se boivent tout au long de la journée, sans excéder 4 tasses par jour.
OÙ LE TROUVER ?
Le cassis sous toutes ses formes – plante, gélules, extraits – se trouve en herboristeries et en magasins bio, notamment le macérat huileux de bourgeons, pratique d’utilisation. Cassis, extrait de plante fraîche bio et made in France, Ladrôme,
7,60 €. Plus d’infos sur ladrome.bio
Bourgeons ou baies, un choix s’imposera au moment de la récolte… Car plus vous cueillerez de bourgeons en hiver, moins vous aurez de baies au printemps.