L’invité
Jean-Pierre Darroussin
Quel genre de cuisine aimez-vous ?
J’apprécie que la cuisine actuelle française se laisse influencer par des gastronomies venues d’ailleurs. Ces mélanges renouvellent les goûts de certains plats du terroir. Grâce à l’ouverture des frontières, on obtient des résultats formidables.
Dans quelle gastronomie vous reconnaissez-vous le mieux ?
La cuisine inventive. À cause de mon côté expérimental, j’aime bien les chefs qui n’hésitent pas à sortir des sentiers battus en faisant un petit pas de côté, même si, au bout du compte, on retrouve dans son assiette une tête de veau ou un pied de cochon. Avec des nuances infimes, on peut toujours innover.
Aimez-vous cuisiner pour vos amis ?
Oui, mais c’est souvent limité à la période des vacances, parce qu’à Paris je ne dispose pas d’une bonne installation.
Les plaisirs de la table sont-ils essentiels dans votre vie ?
Mes rapports au vin et à la nourriture rythment considérablement ma vie. En tant que Parisien, les restaurants sont l’un de mes plus grands plaisirs. Avec ma femme, on se réjouit toujours à l’idée d’aller dîner dehors.
Comment les choisissez-vous ?
J’en connais pas mal, sinon il n’est pas rare que les amis me recommandent un établissement. Je fréquente beaucoup les restaurants de mon quartier, vers les Folies Bergère, qui sont souvent très bons. J’apprécie plutôt la bistronomie.
Pourquoi avez-vous plusieurs fois joué le rôle d’un restaurateur ?
Ce genre de rôle se retrouve souvent dans les scénarios. Par exemple dans « Un air de famille », le film se déroulait entièrement dans un café-restaurant. C’est un métier que les gens connaissent bien donc ils ont un imaginaire du restaurateur, même s’ils sont tous très différents de la réalité.
Est-ce un rôle difficile ?
C’est intéressant parce que ça demande une gestuelle particulière. Mais pour être crédible, il faut savoir se mouvoir au niveau du décor mais aussi dans la relation avec le client.
On approche de la période des fêtes de fin d’année. Quel plat, pour vous, rime avec fête ?
Pour Noël, comme je suis un véritable amateur d’huîtres, elles sont incontournables. Mais en vérité, je n’attends pas les fêtes pour en déguster, j’en mange toute l’année. Depuis quelque temps, chez moi, les repas de fête ont une saveur suédoise. (Sa femme, la réalisatrice Anna Novion, est franco-suédoise.)
Que sert-on en Suède ?
Là-bas, pour les repas de fin d’année, le rite est très particulier. Par exemple, sur toutes les tables, on trouve le « julskinka », le célèbre jambon de Noël. Il y a aussi le « janssons frestelse », un gratin de pomme de terre avec des oignons et des sprats. Dans les pays nordiques, Noël est une fête très importante qui est célébrée en famille.