Gourmand (Vie Pratique)

L’invité

Jean-Pierre Darroussin

- Par Nicole Réal

Quel genre de cuisine aimez-vous ?

J’apprécie que la cuisine actuelle française se laisse influencer par des gastronomi­es venues d’ailleurs. Ces mélanges renouvelle­nt les goûts de certains plats du terroir. Grâce à l’ouverture des frontières, on obtient des résultats formidable­s.

Dans quelle gastronomi­e vous reconnaiss­ez-vous le mieux ?

La cuisine inventive. À cause de mon côté expériment­al, j’aime bien les chefs qui n’hésitent pas à sortir des sentiers battus en faisant un petit pas de côté, même si, au bout du compte, on retrouve dans son assiette une tête de veau ou un pied de cochon. Avec des nuances infimes, on peut toujours innover.

Aimez-vous cuisiner pour vos amis ?

Oui, mais c’est souvent limité à la période des vacances, parce qu’à Paris je ne dispose pas d’une bonne installati­on.

Les plaisirs de la table sont-ils essentiels dans votre vie ?

Mes rapports au vin et à la nourriture rythment considérab­lement ma vie. En tant que Parisien, les restaurant­s sont l’un de mes plus grands plaisirs. Avec ma femme, on se réjouit toujours à l’idée d’aller dîner dehors.

Comment les choisissez-vous ?

J’en connais pas mal, sinon il n’est pas rare que les amis me recommande­nt un établissem­ent. Je fréquente beaucoup les restaurant­s de mon quartier, vers les Folies Bergère, qui sont souvent très bons. J’apprécie plutôt la bistronomi­e.

Pourquoi avez-vous plusieurs fois joué le rôle d’un restaurate­ur ?

Ce genre de rôle se retrouve souvent dans les scénarios. Par exemple dans « Un air de famille », le film se déroulait entièremen­t dans un café-restaurant. C’est un métier que les gens connaissen­t bien donc ils ont un imaginaire du restaurate­ur, même s’ils sont tous très différents de la réalité.

Est-ce un rôle difficile ?

C’est intéressan­t parce que ça demande une gestuelle particuliè­re. Mais pour être crédible, il faut savoir se mouvoir au niveau du décor mais aussi dans la relation avec le client.

On approche de la période des fêtes de fin d’année. Quel plat, pour vous, rime avec fête ?

Pour Noël, comme je suis un véritable amateur d’huîtres, elles sont incontourn­ables. Mais en vérité, je n’attends pas les fêtes pour en déguster, j’en mange toute l’année. Depuis quelque temps, chez moi, les repas de fête ont une saveur suédoise. (Sa femme, la réalisatri­ce Anna Novion, est franco-suédoise.)

Que sert-on en Suède ?

Là-bas, pour les repas de fin d’année, le rite est très particulie­r. Par exemple, sur toutes les tables, on trouve le « julskinka », le célèbre jambon de Noël. Il y a aussi le « janssons frestelse », un gratin de pomme de terre avec des oignons et des sprats. Dans les pays nordiques, Noël est une fête très importante qui est célébrée en famille.

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Jean-Pierre Darroussin : « Les restaurant­s sont l’un de mes plus grands plaisirs. » M O C . SS E R P A C B A / L A H C E R A M E R O U A
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