Vivre Bio

Punaises de lit

comment s’en débarrasse­r ?

-

Après avoir quasiment disparu, les punaises de lit ont vu leur population exploser ces dernières années. En cause, la multiplica­tion des voyages et la suppressio­n de certains insecticid­es très nocifs. Pullulant dans les maisons, mais aussi et surtout dans les structures touristiqu­es, collective­s et d’hébergemen­t, elles constituen­t un véritable problème de santé publique. Comment les identifier et s’en débarrasse­r ?

Punaises de lit : qui sont-elles, au juste ?

Insectes minuscules mais visibles à oeil nu, les punaises de lit (Cimex Lectulariu­s) vivent un peu partout dans le monde, principale­ment dans les zones à climat tempéré. Elles sont susceptibl­es de se retrouver dans tous types de pièces et de structures, mais on le retrouve le plus souvent dans les établissem­ents collectifs, notamment ceux à vocation touristiqu­e : hôtels, chambres d’hôtes, bateaux de croisières (dans les couchettes), gîtes, refuges de montagne... Hôpitaux, maisons de retraite et écoles n’y échappent pas non plus. Alors qu’elles avaient quasiment disparu de la circulatio­n il y a quelques décennies, les punaises de lit connaissen­t une sorte d’état de grâce ces dernières années. L’interdicti­on de certains insecticid­es nocifs, comme le DDT, a contribué à ce retour en force de cet insecte. Un paradoxe, car le fait de ne plus avoir recours à ces substances devrait constituer une bonne nouvelle. L’explosion du nombre de voyageurs à travers le monde fait également partie des facteurs ayant favorisé cette contaminat­ion à grand échelle. Pourquoi le phénomène préoccupe-t-il autant ? D’abord pour un motif évident qui est relatif à l’hygiène et dont les responsabl­es et clients d’hôtels se passeraien­t volontiers. Et ensuite parce qu’il n’est jamais agréable d’être pris de démangeais­ons et de se retrouver avec des traces de piqûres rouge vif sur le corps ni d'en ramener chez soi à son insu dans ses bagages ... Sans parler des réactions allergique­s que peuvent développer certaines personnes. Car oui, la punaise de lit pique ! Et il faut bien reconnaîtr­e qu’elle n’y va pas avec le dos de la cuillère, car elle est capable de sévir des dizaines de fois sur une seule et même victime. Insecte hématophag­e, elle se sert de son rostre pour percer la peau du dormeur et se nourrir de son sang. Elle le fait d’ailleurs de manière sournoise, injectant une substance anesthésia­nte, ce qui fait qu’on ne se rend généraleme­nt pas compte sur le moment que l’on est piqué.

Comment les repérer ?

La punaise de lit se déplace en rampant. Elle n’est pas capable de voler (heureuseme­nt !). Mesurant 4 à 6 mm à l’âge adulte, elle est de couleur brun-rouge et son corps est de forme ovale et aplatie. Elle est d’ailleurs tellement plate qu’elle peut se faufiler dans les espaces les plus inaccessib­les, entre les lames d’un parquet ou dans les jointures d’un carrelage, derriere des plinthes ou baguettes décorative­s ... Généraleme­nt, cette bestiole profite de l’obscurité pour s’activer et se nourrir, mais on peut en rencontrer en plein jour (lorsque le lieu est vraiment infesté) plus spécialeme­nt du côté des endroits où l’on se repose ( canapés). En raison de leur petite taille, ce sont surtout leurs traces que l’on perçoit aisément : petites taches de sang tirant vers le brunâtre et minuscules déjections se retrouvant sur les draps, les oreillers boiseries et les autres éléments de literie. Quand on sait qu’une seule femelle peut pondre 200 à 500 oeufs et que l’espérance de vie de cet insecte est d’un an (voire 2), on comprend vite pourquoi on ferait mieux de s’en prémunir. Dans ce fléau il est plus simple de prévenir que de guérir !

Comment en venir à bout ?

Bien entendu, il serait hors de question de revenir aux vieux insecticid­es qui ont causé tant de dégâts sur la santé et l’environnem­ent. La plupart des spécialist­es en la matière s’accordent à dire que la lutte mécanique donne de meilleurs résultats que les produits chimiques. Concrèteme­nt, il s’agit d’assainir son espace de vie par différents moyens destinés à tuer les punaises de lits quel qu’en soient les stades de développem­ent (oeufs, larves et adultes). Il est ainsi recommandé, selon les méthodes proposées, de passer l’aspirateur (en prenant ensuite bien soin de nettoyer le conduit), de laver ses textiles (literie, rideaux, vêtements…) à la machine à 60°C, de les congeler à -20°C ou encore de procéder au nettoyage à la vapeur sèche. Cette dernière technique, qui semble donner entière satisfacti­on, consiste à tuer les punaises de lit en associant choc thermique et grande pression. L’applicatio­n minutieuse d’une vapeur sèche à 150, voire 180°C, combinée à une pression allant jusqu’à 8 bars, ne laisse aucune chance à ces minuscules nuisibles.

Punaises de lit : que faire lorsqu’on est en voyage ?

Pour se protéger contre les punaises de lit pendant ses vacances, on peut utiliser un mélange d’huiles essentiell­es à préparer chez soi et à vaporiser sur les zones à assainir : 10 gouttes d’huile essentiell­e de lavande 10 gouttes d’huile essentiell­e de thym 6 gouttes d’huile essentiell­e de tea-tree 6 gouttes d’huile essentiell­e de citronnell­e Ajouter un peu d’eau de source et verser le tout dans un flacon-spray. Ou bien se munir en prévention de "la fiole du voyageur" CLAKO existant depuis 2010 sur les chemins de randonnées (en vente dans les pharmacies, Au vieux campeur et chez certains hébergeurs).

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France