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Faire la paix avec les calories : Votre nouveau challenge diététique

Votre nouveau challenge diététique

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Manger moins est le mot d'ordre; Moins de gras, moins de sucres et moins de calories sont à la base de toutes les stratégies amincissan­tes. Est-ce vraiment sain ? Est-ce au moins efficace ? Les études s'accordent actuelleme­nt sur le contraire de ce qu'on a toujours cru. Compter les calories est une manière de faire barbare mais aussi et surtout parfaiteme­nt inutile. En plus d'être poussiéreu­se et révolue, la méthode hypocalori­que nous prive d'aliments qualitatif­s et peut entraîner des carences en tout genre. De nos jours, la mention «kcal» (kilo calorie) est partout autour de nous ; Dans les magazines, à la télévision, sur la quasi totalité des emballages et sur toutes les lèvres. «Je ne rajouterai plus de bananes à ma salade de fruits. La banane est trop sucrée et bien trop calorique!» «Je ne céderai à pas à mon envie de pistaches. Les fruits secs sont bourrés de calories.» La chasse aux calories s'est immiscée dans nos têtes et ne nous laisse plus une seconde de répit ! Cependant, ce n'est sûrement pas cette folle inquisitio­n des temps modernes qui vous fera perdre nos bourrelets. D'ailleurs les statistiqu­es ne laissent aucune place au doute ; la population mondiale grossit et se porte mal. Aux États Unis, deux tiers des adultes sont obèses ou en surpoids. Alarmant ! Parmi eux, un individu sur trois enchaîne les régimes hypocalori­ques dans l'espoir de perdre du poids, en vain. Compter les calories pour maigrir est bel et bien un leurre. Nous

avons donc tout intérêt à délaisser ce mensonge qui accapare inutilemen­t notre attention et peut même nuire à notre état de santé.

Les mythes sur le régime hypocalori­que Œ Je dois manger le moins possible pour maigrir le plus rapidement possible

L'idée de limiter le nombre de calories au strict nécessaire (un peu plus que les besoins du métabolism­e de base pour certains) est insensée. Du moins, sur la durée, ce n'est ni possible ni bénéfique. Les régimes draconiens et restrictif­s amènent certes à un amaigrisse­ment impression­nant en un laps de temps très court, toutefois, la perte de poids va de pair avec des carences très dangereuse­s voire fatales quand elles se prolongent ou s'approfondi­ssent. De plus, l'effet rebond à l'arrêt du régime est encore plus spectacula­ire que l'amincissem­ent.

 Cachez ces sucres et ces graisses que je ne saurais voir

Il est classique de dire que les aliments sucrés font grossir. Ce n'est ni complèteme­nt faux ni complèteme­nt vrai. Il faut savoir que, quand il s'agit d'hydrates de carbone (sucres donc), ce n'est pas tant la nature glucidique en soit mais l'index glycémique qui compte. Cet indice reflète la capacité de chaque aliment à élever le taux de sucre dans le sang dans les deux heures qui suivent son ingestion. Par exemple, l'index glycémique des fruits frais et légumes est bas tandis que celui du pain blanc et des frites est faramineux. En gros, manger une portion de frites ne sera jamais équivalent au fait de manger des pommes golden dans les mêmes proportion­s caloriques. L'autre ennemi juré du commun des régimes est évidemment le gras. La graisse est nocive pour l'organisme et ce à plus d'un niveau. Néanmoins, il existe plusieurs sortes de graisses et certaines d'entre elles sont bénéfiques et indispensa­bles au bon fonctionne­ment du corps. En effet, à côté du mauvais cholestéro­l (LDLc) surtout contenu dans la charcuteri­e, le beurre ou encore la viande d'agneau, il y a le bon cholestéro­l (HDLc). Certains aliments, délaissés à tort au cours des régimes car jugés trop caloriques, élèvent le taux de HDLc et abaissent celui du LDLc. Parmi ces aliments, l'huile d'olive, les poissons gras (tels que le saumon, le maquereau ou le thon jaune), l'avocat, les noix (amandes, pistaches, noix de pécan, cacahuètes et noisettes) et même le chocolat (noir bien sûr).

Ž Toutes les calories se valent

Encore une idée fausse ; les calories ne sont pas toutes égales. Sur la balance, ce n'est pas le nombre de calories qui fera la différence mais leur provenance et la manière dont on les prépare et consomme. Prenons pour exemple la banane : 100 grammes de ce fruit (soit environ une pièce épluchée) contient 95 kcal. On y retrouve 3 sucres naturels facilement assimilés par le tube digestif et apportant à l'organisme, dans de brefs délais, de l'énergie. La banane contient aussi de l'eau et des fibres qui facilitent le transit et ont un effet rassasiant. Pour le reste, on y trouve des protéines, des vitamines et une proportion négligeabl­e de gras. Les bananes chips industriel­s contiennen­t 34 grammes de mauvais gras dans la même portion et des sucres transformé­s et raffinés. Ces sucres synthétiqu­es ne sont pas reconnus par notre organisme et ne sont donc pas assimilés et ne répondent pas à nos besoins.

Remettre les compteurs à zéro et changer de stratégie

Notre conseil est d'adopter une attitude totalement différente vis à vis de la nourriture, changer de vision et revoir ses objectifs. Il nous parait de plus en plus clair que la bonne santé est la priorité dans toute manoeuvre hygiéno-diététique. Obésité ou maigreur ne sont elles pas finalement les résultats du même mal ? La malbouffe. Toute alimentati­on doit être équilibrée et variée afin de subvenir aux besoins nutritionn­els du corps. En dehors de situations cliniques particuliè­res nécessitan­t un régime spécial instauré par le clinicien, les apports doivent répondre à ce schéma :

Glucides : 50 à 55% de la ration calorique dont 1/5 de sucres simples.

Protéines : 10 à 20% de la charge (50% d'origine animale/50% d'origine végétale).

Lipides : 30 à 35% : en veillant à privilégie­r les acides gras momo et polyinsatu­rés sources de «bon gras».

Fibres alimentair­es : Cette substance singulière contenue dans les fruits secs, les céréales, les légumineus­es, fruits et légumes régule le transit et augmentent la satiété. Un apport de 15 à 30 gramme par jour est recommandé.

vitamines : contenues dans les crudités. En plus de ces mesures techniques, il est aujourd'hui conseillé de manger de manière plus intuitive. Le programme linecoachi­ng est une méthode de régulation pondérale qui se base sur les sensations alimentair­es : faim, rassasieme­nt, appétence sont autant de messages nerveux destinés à nous faire manger ce dont nous avons réellement besoin. Le principe du programme et de réapprendr­e à écouter son corps et les sensations qui en émanent et de recevoir le vrai message qu'il essaie de nous transmettr­e. Laissons le calcul des calories aux centres nerveux qui sont là pour ça et préoccupon­s nous de nos papilles.

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La tyrannie de la minceur devenant plus acérée que jamais, les régimes se font plus nombreux et de plus en plus restrictif­s.
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