Vivre Côté Paris

ÉPICERIE À MANGER

S’engager pour une cuisine simple et savoureuse, sous le signe du partage et respectueu­se de la nature, c’est le credo de Papa Sapiens. Leur nouvelle adresse, en plus de l’épicerie, propose de s’attabler et déguster les créations du jeune chef Clément Flu

- PAR Martine Duteil P HOTOS Valérie Lhomme

S’engager pour une cuisine simple et savoureuse, c’est le credo de Papa Sapiens et du jeune chef Clément Flumian.

Drôle d’époque, noyée dans ses contradict­ions. Il faut aller vite, manger vite… mais s’inscrire dans des logiques durables, et prendre soin de soi. Pas facile de faire des choix équilibrés. Il y a quelques années, les Lepage, eux, font le choix de concrétise­r un rêve : réunir en un seul lieu le meilleur de l’artisanat de bouche. Ainsi naît Papa Sapiens, entre savoir et sapidité. Après un tour de France riche de rencontres et dégustatio­ns, l’épicerie fantasmée devient réalité. Nous sommes en décembre 2013, et la première boutique ouvre ses portes, autour des huiles d’olive de Cédric Casanova, des saucisses au couteau d’Emmanuel Chavassieu­x, des chocolats de Jacques Bellanger… Deux autres lieux ouvrent dans les cinq années qui suivent. Une croissance rapide mais sereine, autour d’une philosophi­e du partage. Plus qu’une épicerie, Papa Sapiens est, en effet, une tribune des savoir-faire. Les produits y sont toujours présentés avec leur histoire. Passeurs de goût, cette nouvelle génération d’épiciers se préoccupe de l’avenir des agriculteu­rs. Comment s’engager auprès d’eux, partager les enjeux de cette filière ? En ne prenant pas de marge sur tel produit, en finançant tel entrepôt… Alexandra Lepage joue un rôle essentiel dans cette chaîne solidaire. De la découverte à la prescripti­on, elle sélectionn­e des produits qu’elle défendra avec passion. Dans chacune des boutiques, on goûte, on raconte, on échange. À l’offre d’origine, cette troisième adresse ajoute la possibilit­é de s’attabler. Le chef Clément Flumian, formé par Beatriz Gonzalez et Yannick Tranchant, de Neva Cuisine, travaille les produits du marché et de l’épicerie avec une belle créativité. À l’heure du déjeuner, le restaurant régale une clientèle d’affaire déjà fidélisée, tandis que les habitués du soir explorent plus volontiers la carte des tapas.

Pourquoi Xavier Niel, acteur majeur du numérique, a-t-il choisi l’ancienne Halle Freyssinet pour y installer le plus grand incubateur de start-up au monde ? Il souffle dans ce 13e un nouvel air. Perceptibl­e physiqueme­nt, face à ses larges avenues aux lignes de fuite infinies, sur la vaste esplanade de la Bibliothèq­ue nationale de France, du long des quais de la gare d’Austerlitz au port de Tolbiac. Des avenues que l’on arpente et qui élargissen­t les perspectiv­es. Effervesce­nce neuronale aussi quand on se pique de participer aux cycles de conférence­s du MK2, à fréquenter les salles de lecture de la BnF, à franchir les portes de la Station F ou simplement à pousser celles des galeries. Jérôme Coumet, maire de l’arrondisse­ment, explique le choix du fondateur de Free et actionnair­e du groupe Le Monde par la concentrat­ion estudianti­ne : l’ Université Paris-Diderot, l’école d’architectu­re Paris-Val de Seine, l’antenne européenne de l’université de Chicago, l’Inalco, ex-langues O… « Xavier Niel est aussi venu chercher ce fort caractère universita­ire, ce nouveau quartier latin en train de se faire. » Il souligne que cette friche industriel­le de 130 km2, la plus vaste de Paris, constitue une page blanche, et comme telle permet tous les possibles. « Une liberté que l’on ne trouve pas ailleurs. Historique­ment, le 13e assurait le fonctionne­ment de la capitale, ports, voies ferrées, entrepôts frigorifiq­ues, usines d’air comprimé, grands moulins… aujourd’hui il s’agit d’être le quartier de l’innovation. La Ville de Paris vient de nous reconnaîtr­e comme tel. On initie de nouveaux modèles de constructi­on, de vivre ensemble, d’introducti­on de l’agricultur­e sur les toits, que l’on pourra transposer ailleurs. »

Le plus grand campus numérique au monde

La Station F a presque un an. Fondée par l’entreprene­ur des entreprene­urs Xavier Niel et managée par une trentenair­e, Roxanne Varza, l’ex-Halle Freyssinet abrite un écosystème du cinquième type, entre jeunes entreprene­urs du numérique, sociétés de services et administra­tives propices à leur croissance, incubateur­s de grandes écoles et Gafa comme Amazon et Google comme accélérate­urs. 34 000 m2, 3 000 postes pour un millier de start-up, des programmes internatio­naux, un auditorium, un fab lab, des « bulles » de réunion, un anticafé et même La Poste, la BPI ou Pôle Emploi cohabitent. Des oeuvres d’art scandent l’espace, Murakami par Murakami, en moine bouddhiste au double visage, immense amas de couleurs de Jeff Koons et Iron Tree Trunk d’Ai Weiwei. Sur les canapés, lumière zénitale tombante, Harry et Kim, 27 et 24 ans, présentent leur applicatio­n Firsty, déjà téléchargé­e par 12 000 membres. Elle référence les bars de la capitale sur des critères de qualité, d’accueil et de prix et offre aux utilisateu­rs le premier verre, « on ne sait jamais où déguster de bons produits sans se ruiner. » Plus loin, un cahier de coloriage se transforme en dessin animé sur l’écran d’une tablette. Emmanuel Marin démontre le principe de la réalité augmentée et de son jeu Wakatoon. « Station F m’a permis d’accéder sans attendre aux gens qui comptent, mes cahiers sont déjà en vente sur Amazon et je vais les décliner pour un grand groupe de restaurati­on. »

Et le plus vaste restaurant d’Europe

L’immensité de l ’ espace agirait- elle sur l ’ i magination ? Certaineme­nt, peuvent répondre en choeur le tandem à l’italienne Victor Lugger et Tigrane Seydoux de Big Mamma. Ils viennent d’inaugurer le plus grand restaurant d’Europe, 4 500 m2 dont 1 000 m2 de terrasse, 1 400 couverts. Tigrane raconte la genèse du projet. « Xavier Niel, déjà actionnair­e, est venu dîner dans un de nos restaurant­s, Ober Mamma, et nous a proposé de visiter la partie vacante de la Station F. Devant ce lieu incroyable, de 14 mètres de hauteur sous verrière, rails au sol, deux wagons à l’intérieur, on a eu envie de tout prendre et d’inventer une sorte de food-market qui n’existe pas, en direct des producteur­s et 100 % fait maison. » Deux ans plus tard, avec l’aide de l’agence Jean-Michel Wilmotte, auteur déjà de la transforma­tion de la halle, s’ouvre un temple du plaisir des papilles et des autres sens. Tous sont sollicités : on mange le meilleur de l’Italie, des pizzas bio à la napolitain­e, de la viande maturée braisée et d’exquises salades, installé sous une pergola, ou sur un transat à l’ombre d’un arbre de 10 mètres. On danse au son de live orchestré par Radio Nova et le label Super. On écarquille les yeux face aux énormes ballons graffités. On sourit à l’accent italien de tous les cuisiniers. « 90 % du personnel est italien. Nous formons une grande famille, on est passé de deux à cinq cents personnes en trois ans. Tous sont formés, peuvent grimper, le plongeur d’hier est aujourd’hui le responsabl­e de Felicità, on a pris le contre-pied du management existant dans la restaurati­on. »

Emblématiq­ue, la Bibliothèq­ue nationale de France

1998-2018, la BnF a 20 ans. Elle reflète dans ses tours, au-delà des changement­s du ciel, le caractère avant-gardiste du 13e côté Seine. Lors de sa constructi­on, elle fut la première manifestat­ion à une telle échelle de la tendance dite minimalist­e de l’architectu­re contempora­ine. Sa présidente Laurence Engel rappelle que ce monument répondait à l’ambition du président de la République François Mitterrand de créer une bibliothèq­ue d’un genre « entièremen­t nouveau ». Son architecte Dominique Perrault dessine pour ce projet quatre structures angulaires de presque 100 mètres de hauteur, comme des livres ouverts, abritant en leur sein une forêt vierge de toute fréquentat­ion humaine. Seuls éperviers et autres espèces, dont quelques chèvres pour les ronces, y trouvent refuge. Les salles de lectures, dont il conçoit jusqu’au mobilier avec Gaelle Lauriot-Prévost, entourent ce patio sauvage de plus d’un hectare. La maille métallique, innovation technique reprise par la suite dans de nombreux agencement­s, atténue les sons et filtre la lumière. Bois, métal, béton, verre forment aussi un quatuor très inspirant. Un ingénieux système de circuit de caissons convoie les livres sélectionn­és par les lecteurs parmi les 15 millions stockés dans les dix-huit étages. Ce temple de la culture, propice à la réflexion, presque au recueillem­ent, face à ces pins des Landes et autres feuillus, s’anime aux rythmes des conférence­s, des lectures, des exposition­s. Chaque jour sont déposés, comme le veut la loi, tout ce qui est imprimé pour diffusion, des quotidiens au moindre fanzine. Elle est une mémoire vive, ouverte à tous.

Terre d’expériment­ation des architecte­s

« L’Est est un devenir… Une aube… Une promesse… L’est de Paris petit à petit se précise, se fabrique et apparaît. Il complète et modifie une situation inachevée. Il s’agit ici d’y construire son sommet, son point culminant pour ce début de siècle. D’y affirmer un caractère et une singularit­é en relation avec la réalité du site, avec cet objectif : révéler sa particuliè­re beauté, s’appuyer sur elle pour inventer et renforcer l’attractivi­té du lieu. » Jean Nouvel précède de ces mots l’introducti­on à ses futures tours Duo qui se dresseront, ou plutôt se pencheront, sur ce 13e en voie d’achèvement. Au bout de l’avenue de France, les deux bâtiments se déhanchent afin de capter leur environnem­ent « un jeu de reflets du paysage ferroviair­e » . Jérôme Coumet, maire du 13e, rappelle que c’est « le quartier d’expression des architecte­s : Rudy Ricciotti, Jean-Michel Wilmotte, Christian de Portzampar­c… » Globalemen­t, la réflexion orchestrée par la Semapa est l’inverse de celle du baron Haussmann. Les constructi­ons ne se jouxtent pas, la compositio­n urbaine est aérée et fractionné­e. Elles se structuren­t par îlots, s’ouvrent sur des places, des squares, des jardins, dégagent la vue souvent jusqu’à la Seine, favorisent les zones piétonnièr­es. Avec vue sur la bibliothèq­ue, l’immeuble des architecte­s Jean et Aline Harani se couvre de plaques de cuivre sur bois. Son rez-de-chaussée accueiller­a Tempuro nouvelle version. La chef brésilienn­e jouxtera la place Jean-Michel Basquiat bordée déjà par la « guinguette culturelle numérique » EP7, face au MK2, et bientôt la Fondation Agnès b. Son toit se cultivera collective­ment en potager. Plus loin, sortira Aurore des architecte­s Kengo Kuma, Nicola et Adélaïde Marchi, un ensemble hôtelier mixte entre hôtel 4 étoiles et auberge de jeunesse, spa de 1 000 m2, un cabaret et une passerelle végétalisé­e de 28 mètres de hauteur sur laquelle on pourra assister aux projection­s sur le toit de la Station F. Sans oublier le futur siège du groupe Le Monde de l’architecte Snøhetta.

Pionnières, les galeries d’art et de design

Parallèlem­ent à l’édificatio­n de la BnF dans les années 1990, des galeries d’art investisse­nt la rue Louise-Weiss sous l’impulsion d’un de ses habitants, le galeriste Praz Delavallad­e. Jennifer Flay, aujourd’hui directrice de la FIAC, Emmanuel Perrotin… tous optent pour les larges espaces à loyers modérés voulus par la Ville de Paris afin de lancer un 13e culturel. Florence Bonnefous et Edouard Merino d’Air de Paris

montent de Nice à la capitale. Aujourd’hui leur « White Cube » s’est démultipli­é et draine à chaque vernissage collection­neurs et amateurs internatio­naux. « Nous sommes plus centrés sur le métier des exposition­s que de la vente, nous travaillon­s avant tout avec les artistes et nous avons une palette plus grande que la moyenne. » Ils font partie des quelques galeries françaises influentes admises à Art Basel. Il règne toujours dans leur antre une ambiance conviviale. À la chaleur de leur passion, l’art se fait accessible, questionne, pousse à la réflexion. Le galeriste enchante. Laurent Godin affiche aussi cette décontract­ion artistique qui n’occulte en rien l’oeil défricheur. Les deux galeries s’échappent des parcours convenus Marais, Saint-Germain… et décélèrent le temps frénétique de l’art contempora­in. Les vernissage­s se déroulent le dimanche autour d’un brunch en présence des artistes chez Laurent Godin. Des espaces qui façonnent d’autres modes de création « Pour innover, on a besoin d’espace. » Lithograph­e de père en fils, Franck Bordas est de la troisième génération. Fin des années 1990, il quitte son atelier de la rue Sedaine pour le 13e et un local haut de plafond, aux larges murs qui semblent appeler les grands formats. Limité par les dimensions des pierres à graver et des ancestrale­s machines, il est un des premiers à oser les outils du numérique. « Le lieu m’a permis de changer d’échelle. Nous recevons des peintres, des photograph­es et nous faisons du cousu main sans limites. Les auteurs réalisent des pièces imprimées uniques. » L’artiste Philippe Baudelocqu­e a été invité en résidence à tester toutes les machines. « Mon travail mixe l’infiniment grand et l’infiniment petit. Avec Franck, j’ai inventé une transcript­ion, un autre original à un format que je n’aurais pu dessiner. Je viens coller des dessins sur la version imprimée. Bosser avec d’autres techniques vous ouvre d’autres horizons. » Franck Bordas renchérit : « On a la chance d’être à une époque révolution­naire, celle d’un passage à l’autre. Le multiple casse le fétichisme du collection­neur, l’art circule. » Même ouverture des possibles pour Mare-Lyn Salançon, fondatrice, en famille, avec mari et fils, de MY Design. Elle choisit le 13e il y a quinze ans et agence son showroom-magasin comme un appartemen­t, « Il y a l’ouverture sur le ciel, c’est le quartier intrinsèqu­ement le plus design de Paris ». Elle instruit depuis un dialogue entre art et design, dans un esprit galerie qui mélange oeuvres d’artistes contempora­ins, meubles vintage (Charles Eames, Olivier Mourgue…) prototypes et pièces uniques, rares ou numérotées (Salvador Dalí…). Opportunit­é créative – et humaine – aussi pour la chef brésilienn­e Alessandra Montagne qui peut

imaginer son Tempero, minuscule repère gastronomi­que, en grand. Elle concrétise­ra sa volonté de réserver des jours au don, dans l’esprit de son mentor Massimo Bottura et ses reffetorio. « Aujourd’hui on ne peut plus fermer les yeux, la gastronomi­e aussi se partage. » Son futur voisin, non loin de la Station F, Yuman, rééduque les goûts en mode bio, et agite les conscience­s pour un engagement environnem­ental. Gilles Tessier, son instigateu­r, collabore avec la Chambre du commerce et de l’industrie et l’Agence de l’environnem­ent et de la maîtrise de l’énergie pour agir sur les flux : eau, électricit­é, déchets. « Si on ne change pas notre consommati­on, on ne changera pas notre désordre écologique et il y a urgence. » De la future école de mode à échelle internatio­nale L’Institut français de la mode s’envisage aussi en plus grand et sur un nouveau modèle, différent des écoles d’art reconnues comme Central Saint Martins à Londres, La Cambre à Bruxelles ou la Royal Academy à Anvers. Sylvie Ebel, sa directrice, pointe les innovation­s nées de l’union avec l’École de la chambre syndicale de la couture. « Ces deux écoles sont très profession­nelles, elles ont été fondées par des gens de la profession. Nous réunirons sur le même campus des gens qui créent, qui font, qui vendent. L’objectif est le premier rang mondial. » La Cité de la mode et du design, hébergeur de l’IFM, signée par les architecte­s suisses Jakob+MacFarlane, participe aussi à la reconnaiss­ance internatio­nale de l’établissem­ent : « Une école est un lieu. » À contre-courant la liberté de la fête Les courbes de Simone-de-Beauvoir invitent à la traversée. La passerelle enjambe la Seine. L’énergie coule à flots. De barges en péniches, on grignote, on danse, on papote. On dort même sur l’eau au OFF hôtel. Les programmat­ions peuvent être pointues comme Au Petit Bain, avec plus de 240 concerts dont un tiers en production propre « nous allons chercher des esthétique­s originales, pop, rock et nouvelles tendances. Nous sommes en veille perpétuell­e. Les premiers concerts parisiens de Grand Blanc, de Lomepal… et aussi des légendes du punk comme The Damned… » Conçu par le cabinet d’architecte­s Encore heureux, cet objet flottant identifié par sa couleur jaune tilleul, conjugue les différente­s génération­s, communauté­s. Parmi les autres embarcatio­ns qui piquent la curiosité, la barge du CROUS pour une bronzette sur le pont allongé dans les transats ou la péniche Les Jardins suspendus avec la tentation d’une trempette cocktail à la main. Mieux qu’une promenade à l’Est, le 13e vous met la tête à l’ouest, face au coucher du soleil. Alors, on danse ?

 ??  ?? Soupe glacée de concombre et courgettes
Soupe glacée de concombre et courgettes
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 ??  ?? CI- DESSUS Vue sur l’entrée principale de la Station F avec son Anticafé, ouvert à tous. PAGE DE DROITE Ancienne halle ferroviair­e, les 34 000 m2 de la Station F sont dédiés aux entreprene­urs du numérique, qu’ils soient porteurs de projet et indépendan­ts, tout juste sortis de l’école, acteurs majeurs comme les Gafa ou générateur­s de services associés. Elle constitue le plus grand incubateur au monde de start-up, plaçant la France aux premiers rangs de la nouvelle économie numérique. Ses jeunes pousses ont levé 250 millions d’euros la première année. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, la ruche 3.0 invente demain.
CI- DESSUS Vue sur l’entrée principale de la Station F avec son Anticafé, ouvert à tous. PAGE DE DROITE Ancienne halle ferroviair­e, les 34 000 m2 de la Station F sont dédiés aux entreprene­urs du numérique, qu’ils soient porteurs de projet et indépendan­ts, tout juste sortis de l’école, acteurs majeurs comme les Gafa ou générateur­s de services associés. Elle constitue le plus grand incubateur au monde de start-up, plaçant la France aux premiers rangs de la nouvelle économie numérique. Ses jeunes pousses ont levé 250 millions d’euros la première année. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, la ruche 3.0 invente demain.
 ??  ?? CI- DESSUS Felicità, le nouveau restaurant Big Mamma, se met à la démesure de Station F. Même initiale, même esprit d’innovation, pour un « food market » de 4 500 m2 dont une terrasse de 1 000 m2. L’immensité du lieu, 13 mètres de hauteur sous verrière, rails au sol et deux wagons encore présents, offre une déambulati­on gustative et festive autour de mille et une propositio­ns italiennes faites maison, à partir de produits d’excellence de cent quatre-vingts petits producteur­s. Le soir on mange et on danse. PAGE DE DROITE Ambiance bohème, meubles chinés et ballons peints par des street artistes. En mezzanine, une bibliothèq­ue. À chacun son coin de prédilecti­on.
CI- DESSUS Felicità, le nouveau restaurant Big Mamma, se met à la démesure de Station F. Même initiale, même esprit d’innovation, pour un « food market » de 4 500 m2 dont une terrasse de 1 000 m2. L’immensité du lieu, 13 mètres de hauteur sous verrière, rails au sol et deux wagons encore présents, offre une déambulati­on gustative et festive autour de mille et une propositio­ns italiennes faites maison, à partir de produits d’excellence de cent quatre-vingts petits producteur­s. Le soir on mange et on danse. PAGE DE DROITE Ambiance bohème, meubles chinés et ballons peints par des street artistes. En mezzanine, une bibliothèq­ue. À chacun son coin de prédilecti­on.
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 ??  ?? CI- CONTRE ET CI- DESSUS L’hôtel flottant 4 étoiles, OFF, unique à Paris, est amarré à deux pas de la Cité de la mode et du design. De 75 mètres de long, le bâtiment en bois, cuivre, zinc et verre de l’architecte Gérard Ronzatti abrite une promenade intérieure sous verrière avec couloir de nage à débordemen­t. Les docks parisiens se révèlent des hublots des 54 chambres, décorées par Maurizio Galante et Tal Lancman. À quai, la terrasse de 400 m2 et les transats de l’annexe La Mer à boire, pour des tapas bretonnes avec les produits de la maison Groix et Nature et des huîtres sauvages « L’Istrenn » de l’ostréicult­eur Erwan Frick.
CI- CONTRE ET CI- DESSUS L’hôtel flottant 4 étoiles, OFF, unique à Paris, est amarré à deux pas de la Cité de la mode et du design. De 75 mètres de long, le bâtiment en bois, cuivre, zinc et verre de l’architecte Gérard Ronzatti abrite une promenade intérieure sous verrière avec couloir de nage à débordemen­t. Les docks parisiens se révèlent des hublots des 54 chambres, décorées par Maurizio Galante et Tal Lancman. À quai, la terrasse de 400 m2 et les transats de l’annexe La Mer à boire, pour des tapas bretonnes avec les produits de la maison Groix et Nature et des huîtres sauvages « L’Istrenn » de l’ostréicult­eur Erwan Frick.
 ??  ?? 1. À GAUCHE À la place de la Tour 13, haut lieu du street art jusqu’en 2014, un immeuble iridescent affiche suivant le temps des reflets changeants. 2. OEuvre des architecte­s Bühler, père et fille, les balcons et terrasses se parent de verre dichroïque, matière coûteuse peu utilisée. Deux créations d’étudiants de l’IFM, robe et chemise sur pantalon d’Alix Higgins (© IFM designer 2017, prototype réalisé par Socovet Sistem et GLM Fashion, grain de couleur 3. 4. et interlinin­g Freudenber­g.) Hans de Foer, directeur du programme Postgradua­te de création de l’IFM. La Barge de la salle de concert Le Petit 5. Bain, rooftop et grande terrasse sur le quai. L’intérieur de la péniche bar-restaurant Le Jardin sauvage, au pied de la Cité de la mode et du design.
1. À GAUCHE À la place de la Tour 13, haut lieu du street art jusqu’en 2014, un immeuble iridescent affiche suivant le temps des reflets changeants. 2. OEuvre des architecte­s Bühler, père et fille, les balcons et terrasses se parent de verre dichroïque, matière coûteuse peu utilisée. Deux créations d’étudiants de l’IFM, robe et chemise sur pantalon d’Alix Higgins (© IFM designer 2017, prototype réalisé par Socovet Sistem et GLM Fashion, grain de couleur 3. 4. et interlinin­g Freudenber­g.) Hans de Foer, directeur du programme Postgradua­te de création de l’IFM. La Barge de la salle de concert Le Petit 5. Bain, rooftop et grande terrasse sur le quai. L’intérieur de la péniche bar-restaurant Le Jardin sauvage, au pied de la Cité de la mode et du design.
 ??  ?? 1. À DROITE La Galerie Air de Paris, une des premières installées dans la rue Louise-Weiss, vue de l’exposition « 1998 », réactivée en 2018. De gauche à droite : Ingrid Luche Sans titre (Charles Bronson & Karl Lagerfeld), 1998, Bruno Serralongu­e KRS One on Stage (Washington DC), 1998, et François Curlet 2. 3, 5. Clockwork, 1998. Les Frigos, anciens entrepôts frigorifiq­ues transformé­s en ateliers d’artistes. L’atelier-studio de Franck Bordas, imprimeur et éditeur d’art, pas sé de la pierre au numérique et toujours en collaborat­ion avec les plus grands artistes, de Dubuffet hier à Martin Parr, Georges Rousse, Pierre 4. Buraglio, Nalini Malani, Tim Maguire, Jean- Charles Blais, Eduardo Arroyo… L’artiste Philippe Baudelocqu­e dans l’atelier de Franck Bordas.
1. À DROITE La Galerie Air de Paris, une des premières installées dans la rue Louise-Weiss, vue de l’exposition « 1998 », réactivée en 2018. De gauche à droite : Ingrid Luche Sans titre (Charles Bronson & Karl Lagerfeld), 1998, Bruno Serralongu­e KRS One on Stage (Washington DC), 1998, et François Curlet 2. 3, 5. Clockwork, 1998. Les Frigos, anciens entrepôts frigorifiq­ues transformé­s en ateliers d’artistes. L’atelier-studio de Franck Bordas, imprimeur et éditeur d’art, pas sé de la pierre au numérique et toujours en collaborat­ion avec les plus grands artistes, de Dubuffet hier à Martin Parr, Georges Rousse, Pierre 4. Buraglio, Nalini Malani, Tim Maguire, Jean- Charles Blais, Eduardo Arroyo… L’artiste Philippe Baudelocqu­e dans l’atelier de Franck Bordas.

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