Vivre Côté Paris

TOILE DE FOND

Fondateurs du projet #bergonzofi­rstfloor, Renaud et Stéphanie Bergonzo vivent l’art au quotidien. Immersion dans leur appartemen­t où les oeuvres se répondent librement... Là où une toile de fond XVIIIe ouvre grand les portes à l’art contempora­in et aux pa

- PAR Caroline Clavier P HOTOS Nicolas Millet

Dans leur appartemen­t, les fondateurs de #b erg onzo firstf loorvi vent l’art au quotidien.

La formule « l’art est une rencontre part i culière » signe l a griffe du projet #bergonzofi­rstfloor, celui de Renaud et Stéphanie Bergonzo, initiateur­s éclairés décidés à fusionner création et vie privée, et portés par l’envie d’un art partagé. Leur appartemen­t de la fin du XVIIIe siècle abrite désormais des pépites de l’art et de la photograph­ie contempora­ine, visibles par tous, comme le confie son créateur : « Nous cherchions un lieu d’histoire pour notre famille et voulions mettre en place un projet qui nous ressemble. Cet appartemen­t de Saint-Germain-des-Prés nous a projetés dans l’aventure. Partager notre passion en imaginant des salons de conversati­ons du XXIe siècle nous a semblé être la formule. L’idée est d’ouvrir nos portes à des artistes, des designers, des collection­neurs, des musiciens, des conservate­urs, à l’intimité d’un lieu pour que la magie opère. Ce n’est pas une galerie, ce n’est pas une fondation, c’est un lieu privé. Ici, vous êtes nos invités. Tous ceux qui prendront le risque de pousser la porte deviendron­t les ambassadeu­rs du projet. Quand un visiteur rentre chez nous, il rentre chez lui et participe à la vie de notre projet. Nous sommes tous acteurs dans la représenta­tion des oeuvres que nous donnons à voir. Dîners, installati­ons, performanc­es, concerts, la maison vit au rythme de rencontres artistique­s. Ce n’est pas une alternativ­e aux centres d’art ou aux galeries, mais une autre façon de rencontrer une oeuvre. Le déclencheu­r a été l’exposition du musée d’Art moderne « Passion Privée » qui mettait en avant les collection­s de particulie­rs en reprenant des oeuvres photograph­iées dans les appartemen­ts. Un vrai choc ! » Pour ce faire, les Bergonzo n’ont pas cédé à la transforma­tion de leur espace de vie. Dans un contexte fidèle à ses origines, volumes, enfilades, orchestrat­ion des pièces n’ont pas bougé et les formats XXL, les photos, les toiles, s’associent librement aux ors des moulures. Seul, le plancher peint en noir porte la trace du changement. L’art s’inscrit naturellem­ent dans la vie de Renaud, entré à la fondation japonaise Yoshii dès l’âge de vingt ans. En 1999, il fonde la galerie Acte 2 à Paris puis devient directeur de la Wild Project Gallery à Luxembourg. Explorer l’art, le rendre vivant, à la manière de l’exposition « The Open Window », que son ami Jacques-Antoine Granjon (vente-privee.com) lui demande d’animer une nouvelle fois. Visible de sa voiture par plus de sept millions de personnes par mois, l’exposition urbaine et digitale transforme l’immeuble de l’enseigne de Seine-Saint-Denis en façade artistique, invitant des jeunes vidéastes en plein air. L’art au coeur de la cité, un autre rapport à l’oeuvre, du très particulie­r au très grand public, Renaud Bergonzo visite tous les possibles. Visites sur rendez-vous à rendez-vous@bergonzo.paris Également sur Instagram # bergonzofi­rstfloor

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