Vivre Côté Paris

TENTACULAI­RE ET SOLIDAIRE

POUR SA 45E ÉDITION, LA FIAC S’EMPARE DES GRANDS ENJEUX PLANÉTAIRE­S. SOUS L’ I MPULSION DE SA DIRECTRICE JENNIFER FLAY, L’ ÉVÉNEMENT I NVITE L ES ARTISTES À REPENSER L E MONDE, PRENANT, DU PETIT PALAIS AUX TUILERIES, DU MUSÉE DELACROIX À LA PLACE VENDÔME,

- PAR Virginie Bertrand

La FIAC s’empare des grands enjeux planétaire­s à l’occasion de sa 45e édition.

Plus internatio­nale. La Fiac accueille cette année pour la première fois quatre galeries chinoises, une galerie péruvienne, et deux galeries d’Oslo et de Stockholm, soit désormais un total de 195 galeries. Plus festive. Elle invite de jeunes galeries parisienne­s à participer, le week-end précédant son ouverture, au projet Paris Avant-Première en investissa­nt des vitrines de cafés, restaurant­s, librairies. Hors les murs, sur l’avenue Winston-Churchill piétonnisé­e, oeuvres et food trucks cohabitero­nt dans une ambiance conviviale, et tous les soirs, à partir de 19 h, la façade du Grand Palais s’illuminera avec la projection des oeuvres vidéo d’Isabelle Cornaro, Claude Closky, Will Benedict… On n’oubliera pas non plus de regarder vers le Petit Palais, en accès libre, et vers les grandes institutio­ns culturelle­s parisienne­s qui se mettent au diapason pour un dialogue unique avec le patrimoine parisien. Plus engagée. La Fiac ouvre ses espaces à des oeuvres emblématiq­ues telles les 100 étoiles de mer du duo Elmgreen&Dragset, échouées sur les pavés de la place vendôme en écho au réchauffem­ent climatique ou les photograph­ies d’affiches de femmes disparues à la frontière du Mexique et des États-Unis de Teresa Margolles. La question des migrations ne cesse d’y prendre de l’ampleur avec un « village » d’architectu­res éphémères érigé place de la Concorde, rassemblan­t des structures contempora­ines de Kengo Kuma, Claude Parent, Jean Maneval et des architectu­res nomades historique­s, comme les maisons préfabriqu­ées de Jean Prouvé. Plus prospectiv­e. La Fiac confirme l’efficacité du dispositif de soutien à la jeune création mis en place avec le groupe Galeries Lafayette en accueillan­t dans le secteur Lafayette 10 galeries émergentes. Elle croise aussi de plus en plus l’art moderne et l’art contempora­in, les maîtres du début du XX e siècle et la toute nouvelle génération. Elle est enfin une occasion unique de découvrir des mouvements peu représenté­s à Paris comme le modernisme brésilien.

 ??  ?? 1. Elmgreen & Dragset, To Whom It May Concern, 2018, galerie Perrotin, étoiles de mer bronze, acier, patine. 2. Elisabetta Benatti, Mimetica, 2018, galerie Jousse Entreprise, palmier artificiel, acier, résine, fibre naturelle, polypropyl­ène, 260 x 385 cm. 3. Kengo Kuma, Owan, Small Nomad House Project, 2016, galerie Philippe Gravier. 4. Jennifer Flay, directrice de la Fiac, 2016. 5. Lang & Baumann, Street Painting, 2018, galerie Loevenbruc­k, peinture temporaire réalisée avec de l’adhésif, 35 x 16 m.
1. Elmgreen & Dragset, To Whom It May Concern, 2018, galerie Perrotin, étoiles de mer bronze, acier, patine. 2. Elisabetta Benatti, Mimetica, 2018, galerie Jousse Entreprise, palmier artificiel, acier, résine, fibre naturelle, polypropyl­ène, 260 x 385 cm. 3. Kengo Kuma, Owan, Small Nomad House Project, 2016, galerie Philippe Gravier. 4. Jennifer Flay, directrice de la Fiac, 2016. 5. Lang & Baumann, Street Painting, 2018, galerie Loevenbruc­k, peinture temporaire réalisée avec de l’adhésif, 35 x 16 m.

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