Vivre Côté Paris

IMMERSION NATURE

- PAR Martine Duteil PHOTOS Nathalie Baetens

Ranch d’aujourd’hui à moins d’une heure de Paris, Le Barn propose une expérience vierge de toute comparaiso­n.

Ranch des temps modernes, granges hôtelières, maison de campagne à partager? Un peu les trois mais aussi plus que cela. Ouvert en juin dernier, Le Barn a déjà fait largement parler de lui. À moins d’une heure de Paris, dans une nature providenti­elle, l’endroit propose une expérience vierge de toute comparaiso­n. Au Haras de la Cense, on se sent véritablem­ent comme chez soi.

Ovni dans le paysage de l’hôtellerie, Le Barn tire son projet de ses racines agricoles. Équitation, oui, mais aussi balades en forêt, vélo, randonnées, pêche, hammam, sauna, yoga, bains nordiques, massages ayurvédiqu­es… La liste des possibles n’est surtout pas exhaustive. Lieu inspirant, le Haras de la Cense invite à profiter d’une nature à peine apprivoisé­e. Affiliée à l’agrotouris­me, l’histoire du Barn s’est construite à partir de ses deux granges en tôle. Cette ferme du XIXe siècle et son moulin proposent de changer d’air. À moins d’une heure de Paris, les deux cents hectares du Haras de la Cense, pionnier en matière d’éthologie, propose soixante-treize chambres qui vont de la suite à la chambre familiale en passant par le « dortoir ». À qui doit-on cette immersion-nature ? Au tandem, William Kriegel et Édouard Daehn. Le premier est un entreprene­ur franco-américain, passionné de chevaux, fondateur du Haras de la Cense. En 2000, il achète 38 000 hectares dans les Rocheuses du Montana et reprend un élevage de Black Angus. Le second est directeur du groupe hôtelier Marugal. « Nous nous sommes attachés à ne pas trahir la vérité du lieu, l’authentici­té à la fois des bâtiments, de leurs usages, mais aussi des paysages. » Antoine Ricardou, architecte, designer, cofondateu­r du studio be-poles à Paris et New York – Merci, Maison Plisson, hôtels Nomad… –, est venu les rejoindre. Il a conçu l’identité graphique du Barn, mais aussi accompagné l’écriture du lieu. Si l’architecte Christophe Vergnaud était aux commandes du projet de rénovation, Antoine a pris le relais de l’orchestrat­ion intérieure. Le fil rouge ? Confort, simplicité, fonctionna­lité inspirée des Shakers. Les choix photograph­iques, les dessins, les cartes… déclinent des grands espaces naturels, des scènes de chevaux, des herbiers. Les matériaux « pauvres » comme le pin, le contreplaq­ué ou le liège y sont à l’honneur. De son côté, la paysagiste Daphné Charles-Le Franc a suivi cet esprit nature. « Toutes les essences que nous avons plantées viennent d’une pépinière locale. Nous les avons réintrodui­tes de manière informelle en bosquet, par famille pour qu’elles se murmurent entre elles. » Une nature que l’on retrouve jusque dans l’assiette des restaurant­s Le Clark et La Serre. Le chef se fournit dans le potager du Barn mais aussi chez les producteur­s voisins. Pour compléter l’expérience, citer Vincent Leveillé Nizerolle. Directeur général, il est l’homme de tous les rouages et le metteur en scène d’une belle utopie à partager. Autour du poêle en hiver ou d’une grande tablée à la belle saison… la vie au Barn s’écoule entre conviviali­té et nature. Adresse page 154

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