JOAILLIER D’INTÉRIEUR
Les créations d’Hervé Van der Straeten éblouissent. Son exposition «Fun Ride» avec trente-cinq nouvelles pièces entraîne le visiteur au firmament du design.
LES CRÉATIONS D’HERVÉ VAN DER STRAETEN ÉBLOUISSENT. MAGIE DES ALLIAGES, IRISATION DU MÉTAL, RÉVERBÉRATION DES LUMIÈRES OU EFFETS D’OPTIQUE MULTIPLES, CHAQUE LUMINAIRE, MIROIR OU MOBILIER, GÉNÈRE UN CHOC VISUEL. HYPNOTIQUE. SON EXPOSITION « FUN RIDE » AVEC TRENTE-CINQ NOUVELLES PIÈCES ENTRAÎNE LE VISITEUR AU FIRMAMENT DU DESIGN. À une cadence bisannuelle, Hervé Van der Straeten dévoile dans sa galerie du Marais un nouvel opus de réalisations uniques ou en série très limitée qu’il dessine et conçoit avec son équipe d’artisans d’exception dans son atelier de mille six cents mètres carrés à Montreuil. Défis créatifs et prouesses techniques sont relevés par les ébénistes, parcheminiers, laqueurs, bronziers… Alchimie des matériaux et complexité des formes, la tradition est sans cesse «réexpérimentée», les limites physiques repoussées. Pour cet ancien des Beaux-Arts de Paris, qui lança son entreprise quand il était encore étudiant, imaginant des bijoux en propre ou pour Isabel Marant, Thierry Mugler, Christian Lacroix, les tables, buffets et appliques s’envisagent comme des parures d’intérieur, d’une contemporanéité en résonance avec l’art actuel. À l’occasion de son exposition «Fun Ride», au titre préfigurant une invitation haute en couleurs, Hervé Van der Straeten croise son travail avec les toiles numériques aux milliers de cellules lumineuses des artistes Arotin & Serghei. Ensemble, ils interrogent les fondements de la perception visuelle. Ainsi la console «Borderline» paraît naître du chaos de formes géométriques d’Inox anodisé jaillissant du mur et renvoyant toutes les nuances de l’arc-en-ciel. Pour une autre console «Cristalloïde Rainbow», les blocs semblent s’être cristallisés et dispensent leurs éclats telle une boule disco déstructurée. Les éclairages évoquent l’ambiance des fêtes foraines avec leurs pastilles en verre soufflé aux teintes acidulées. Quant à l’armoire «Spider», en ébène du Mozambique sur un socle de bronze, elle relève de l’assemblage de quelque mille sept cents pièces de bois et de métal, dans une marqueterie dite Boulle. Certaines de ses oeuvres rejoindront peut-être le Mobilier national qui possède déjà le lustre «Tourbillon» et la console «Passage», ou de grands collectionneurs et décorateurs internationaux. Juste retour de leur précision horlogère et de leur savoir-faire d’excellence, les ateliers d’Hervé Van der
Straeten sont reconnus « Entreprise du Patrimoine Vivant ».
HERVÉ VAN DER SRAETEN
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« Fun Ride », jusqu’au 30 avril. 11, rue Ferdinand Duval, 75004. Tél. 01 42 78 99 99 et vanderstraeten.fr