PIÈCES UNIQUES
Entre Paris et New York, l’architecte d’intérieur Emma Donnersberg signe des espaces d’exception pour une clientèle internationale. L’art, les pièces uniques, le design et le goût des matières y cultivent l’élégance d’un luxe habité et chaleureux.
Entre Paris et New York, l’architecte d’intérieur Emma Donnersberg signe des espaces d’exception. L’art, les pièces uniques, le design et le goût des matières y cultivent l’élégance.
Partie pour un voyage linguistique vers les États Unis en préambule à son parcours, Emma Donnersberg y gardera des attaches. Ses études supérieures à l’université de Tulane à la Nouvelle-Orléans se poursuivent à la Parsons School of Design de New York en architecture d’intérieur. Un parcours de vies croisées, désormais partagé entre Paris et New York. Prendre le large, mixer les regards est une nécessité qu’elle inscrit au quotidien dans un métier qu’elle choisit comme une évidence. L’exception artistique s’impose tôt, et devient essentielle dans sa pratique. Chaque projet est l’occasion de mettre en scène l’art, la photographie, le design d’hier et d’aujourd’hui, la pièce rare, afin de créer une collection singulière. « Un intérieur est comme une peinture, une page blanche que l’on compose pour approcher l’harmonie, l’équilibre et dans lequel chaque objet trouve sa place», souligne-t-elle. Personnaliser l’espace pour lui donner l’âme et le vécu est l’un des enjeux majeurs de son approche. Une exigence qu’elle nourrit par un travail de recherche permanent. Créateurs anonymes, artistes, commande spéciale auprès de designers, Emma Donnersberg déniche des signatures, des talents, des styles qui tissent la profondeur de ses décors. Dans ce pied-à-terre parisien, les propriétaires ne souhaitaient pas d’intervention sur les volumes. L’esprit haussmannien avait réparti les espaces dans le bon ordre, manquait les strates de vie et la cohérence d’une toile de fond pour apporter convivialité et confort au quotidien. Emma Donnersberg intervient sur l’ensemble des choix. Pour ces propriétaires étrangers, le cahier des charges est clair: garder l’humeur à la française est une priorité. L’élégance des lignes du mobilier, s’accompagne de camaïeux de beige, de faux blancs, dont la neutralité apparente, pose une multitude de nuances en creux. Une palette qui met à l’honneur un geste fort: l’imposante bibliothèque conçue comme une sculpture dans la grande pièce à vivre. Un mur peint en noir accueille des étagères de la même teinte laissant disparaître les montants, valorisant ainsi une collection de beaux livres qui semble suspendue dans l’espace. La séquence s’accompagne de matières choisies, tapis grand format, rideaux voluptueux, le textile, le papier peint gainent ce décor au féminin d’une deuxième peau ouatée et confortable. Où l’on retrouve aussi des pièces de l’architecte d’intérieur comme les tables « Mushroom» en résine, présentées à la galerie Armel Soyer et à New York chez Maison Gérard. Un travail sur le design qui, depuis peu, se développe avec la création de ED+MA Studio en association avec Michel Amar, pour de futures créations à quatre mains.