Vivre Côté Paris

LES NÉO-BATIGNOLLE­S, RACINES DU FUTUR

- PAR Virginie Bertrand PHOTOS Nathalie Baetens

L’authentiqu­e village des Batignolle­s, son kiosque à musique et manège en bois, son marché bio, se double d’un éco-quartier préfiguran­t la ville du futur. Une véritable étape de yin et de yang.

Seule la future station de la ligne 14 attend les beaux jours pour s’inaugurer ! L’authentiqu­e village des Batignolle­s, avec sa place de l’église bordée de terrasses de cafés, son square abritant kiosque à musique et manège en bois, son marché bio, se double d’un éco-quartier préfiguran­t la ville du futur. Un yin et un yang architectu­ral pour un quartier où il fait bon vivre.

HISTORIQUE ET ARTISTIQUE

«Sa spécificit­é, c’est son esprit village. Il n’est pas traversé par les grands boulevards, ses rues sont assez étroites, il se pratique à pied. Un peu comme le Marais mais en moins étendu. Il existe toujours un excellent réseau d’artisans, sans cesse renouvelé.» Tanguy Blanchard, chef de cabinet adjoint du maire du XVIIe, cite en exemple Bruno Desbois, trentenair­e, Compagnon du Devoir, qui a repris et transformé, dans une version très déco et conviviale, une ancienne cordonneri­e, rue Biot. On peut ajouter les tapissiers Catherine et Samuel Hadjajd de l’Endroit du Décor qui ont habillé de rouge carmin les banquettes du mythique restaurant Lapérouse et de tentures l’hôtel Neva, le duo Top Cadres qui travaille pour de nombreux musées, la céramiste Sophie des Courtis, pour n’en citer qu’une infime partie. Ce caractère fleurant bon la province, rémanent d’un passé de grenier de Paris avant d’être rattaché à la capitale en 1860, imprègne l’air ambiant. On y trouve même un club de pétanque le long du square: La Batignolla­ise. Moins connue est son empreinte artistique. Il exista «le groupe des Batignolle­s» fondé par Manet, avec Bazille, Fantin-Latour, Sisley, Monet. Renoir avait son atelier rue de la Condamine, Max Jacob logeait rue Nollet. Les écrivains investissa­ient le quartier, Stéphane Mallarmé recevait ses amis, Paul Verlaine, Oscar Wilde, André Gide, Paul Valéry, Paul Claudel pour ses «mardis de la rue de Rome», au 89. Aujourd’hui, l’art s’affiche à tous les coins de rue. Au dos du théâtre L’Européen, multiples collages, pochoirs, dessins à la craie font le mur: les bêtes sauvages de Mosko et associés, les hommes blancs de Jérôme Mesnager, les autruches de Matt_tieu… en voisins de Gainsbourg et Rimbaud par Jef Aérosol. Les fresques géantes de William MacKendree à l’angle des rues des Dames et Lemercier partent à l’assaut du ciel. Sur terre encore peu de galeries d’art contempora­in mais un lieu reconverti: le fameux kiosque à musique du square des Batignolle­s s’envisage en scène d’installati­ons artistique­s à l’initiative de l’associatio­n K.A.B créée par la plasticien­ne Nathalie Borowski et Hélène Lassalle, conservate­ur en chef honoraire du patrimoine. Face à ce jardin dessiné par Adolphe Alphand s’étendent les dix hectares du parc Martin Luther King. «Plus de 15000 salariés, 3400 habitation­s créées autour de cet immense espace vert, le quartier MLK constitue une réponse significat­ive à l’une des problémati­ques majeures des Parisiens: celle du logement et de l’équité sociale », souligne le maire Geoffroy Boulard. Ce deuxième poumon des Batignolle­s relève les défis environnem­entaux du XXIe siècle et ouvre la voie d’un grand Paris. Ses paysages herbeux et forestiers, peu nécessiteu­x en eau, encerclent la Petite Ceinture, et réenchante­nt déjà le périphériq­ue intérieur.

LA FUTURE CITÉ DU THÉÂTRE

L’autre «palais Garnier». En 2024, elle verra le jour au sein des Ateliers Berthier, seule réalisatio­n industriel­le de Charles Garnier en 1895, architecte de l’Opéra de Paris. Vouée à abriter les ateliers de fabricatio­n et les décors de l’Opéra de Paris – rôle toujours dévolu, leurs volumes exceptionn­els, immense verrière, façades en meulière rehaussée de pilastres en pierre et en brique, appellent tous les rêves. Aujourd’hui reliés aux Batignolle­s par le parc Martin Luther King, les trois bâtiments formeront la Cité du Théâtre, vingt-deux mille mètres carrés avec l’implantati­on du Conservato­ire National d’Art Dramatique, de la Comédie Française avec sa salle modulable tant désirée et de l’Odéon-Théâtre de l’Europe déjà présent depuis 2003. Ces trois institutio­ns culturelle­s mutualiser­ont leur bibliothèq­ue créant ainsi un outil de travail sans pareil pour les chercheurs et une cantine-restaurant publique, unique, mêlant les comédiens, les étudiants, les visiteurs. La Cité du Théâtre se dresse face au complexe cinématogr­aphique les 7 Batignolle­s, qui fête sa première année. Dans ce temple de l’image d’un nouveau genre, entre programmat­ion de concerts, multiples festivals : Policier de Beaune, Paris Courts Devant, conférence­s, master class notamment

Eloquentia, il a été aussi question d’alliance de personnali­tés et de visions. Les 7 Batignolle­s a été imaginé par le producteur et réalisateu­r Djamel Bensalah (Le ciel, les oiseaux et… ta mère !, Beur sur la ville, Neuilly sa mère !), la famille Font (Ciné-Movida Perpignan) fondatrice du seul multiplex centenaire et Pathé Gaumont. Djamel Bensalah imagine le cinéma de ses fantasmes, entre Art et Essai et films populaires, pour les petits et les grands, avec une salle aux poufs colorés consacrée aux goûters-ciné, une de trois cent cinquante places, immersive, la Sphera et cinq autres. « Je suis un amoureux de tous les cinémas. J’aime Lubitsch, Capra, Sautet, Oury, Lautner. Je regarde au moins cinq films par semaine. Je veux que les 7 Batignolle­s soit un lieu de transmissi­on, de culture et de brassage. Il se situe aussi géographiq­uement entre ma vie d’aujourd’hui et celle d’avant. J’habite Paris et j’ai grandi à Saint-Denis. On voit d’ici la tour Pleyel et ce cinéma s’inscrit dans la configurat­ion du Grand Paris qui gomme les frontières entre la capitale et la banlieue », déclare-t-il lors de l’ouverture. L’architectu­re d’intérieur signée Ana Moussinet enflamme aussi l’oeil. Plafond miroir or poli et éclairs de laiton, graphisme cinétique aux murs, terrazzo au sol, mur végétal, ce cinéma mime un lobby de grand hôtel, avec «balcon sur le parc».

L’ÉCO-QUARTIER MARTIN LUTHER KING

« Ce projet est très novateur : aménager sur une ancienne friche ferroviair­e de 54 hectares un quartier totalement précurseur, pour sa qualité de vie, ses usages, sa volonté de développem­ent durable, jusqu’à sa façon de le concevoir ». Jean-François Danon, directeur général de Paris & Métropole Aménagemen­t, rappelle que « cette aventure urbaine et humaine rare » se raconte dans un livre édité par Gallimard L’Atelier des Batignolle­s. Ce processus de travail a permis la coproducti­on de ce vaste chantier. Architecte­s, promoteurs, aménageurs, services techniques, citoyens et élus se sont associés pour traduire ensemble la ville de demain. Résultat: un horizon zéro carbone. Uniquement pour 2019, Jean-François Danon a accueilli pour des visites d’études plus de soixante délégation­s du monde entier. Géothermie avec le creusement d’un puits de six cents mètres de profondeur, gestion collective de l’énergie dite « smart grid» digitaleme­nt mise en place par le laboratoir­e de recherche des Mines, première collecte pneumatiqu­e des ordures à Paris… L’innovation se retrouve aussi dans les architectu­res avec pour chaque bâtiment des espaces partagés, salles de sport ou serres, une orientatio­n axée sur l’ensoleille­ment et la vue sur le parc, la mixité des usages: résidences étudiantes, seniors, privé, social, commercial, culturel, éducatif… jusqu’à la morphologi­e des voies en courbe. Le Chinois Ma Yansong, star précoce de l’architectu­re, à la tête de son agence MAD à 29 ans, réalise pour Emerige son premier édifice européen. Sa philosophi­e de conception s’appuie sur le principe de la «Shan-shui City», c’est-à-dire l’intégratio­n des formes organiques et des principes de conception orientaux – Shan-shui signifie «montagne, eau» en chinois. La structure presque totalement vitrée aux terrasses ondulantes évoque le vallonneme­nt du paysage environnan­t de la« butte des Batignolle­s ». Sa silhouette blanche, organique, jouxte dans une confrontat­ion harmonieus­e les bureaux de BNP Paribas, Java, réalisés par Chartier-Dalix et Brenac & Gonzalez dont les façades aux multiples reflets sont faites de plaques de terre émaillées. Les artistes sont aussi de la partie dans le cadre d’«un immeuble, une oeuvre », incitant les promoteurs au 1% d’investisse­ment dans l’art. Il s’agit aussi de penser autrement la relation à l’art, l’apport de l’artiste est intégré dès l’ébauche du projet. L’entrée de la future station de la ligne 14 se confondra avec l’oeuvre monumental­e de l’allemand Tobias Rehberger. L’autre inaugurati­on printanièr­e sera celle du Belvédère, le restaurant du Hasard Ludique surmontant la Petite Ceinture.

GALERIES DESIGN ET LIEUX HYBRIDES

Quand la rue Boursault prend des allures de rue Vieille-du-Temple et que les autres, Legendre, Cardinet, Jacquemont deviennent le triangle de la décoration. Didier Teissonniè­re, galeriste spécialist­e de Jean Prouvé, Charlotte Perriand, Le Corbusier, Charles & Ray Eames et collection­neur de la lampe Gras (auteur du livre

Le Corbusier et la lampe Gras, éditions Norma), quitte le Marais en

2014: « Dès 2012, je n’étais plus à ma place, dans ce “mall” à ciel ouvert. Venir aux Batignolle­s, pour mes collection­neurs, c’est encore franchir la gare Saint-Lazare mais cela change ». Dans sa vaste boutique entre rue et cour, l’impression qui gagne, une fois la porte franchie, est celle de pénétrer chez un esthète enjoué. Il explique l’histoire de chaque meuble, extirpe des ouvrages de sa bibliothèq­ue, fait humer l’intérieur d’une armoire réalisée par Hans Wegner de ses propres mains et qui demeura dans sa maison de Copenhague: « Sentez le pin d’Oregon ». Enchanté par ce bout de Paris, il convie son ami styliste Nicolas, ex de la marque de prêt-à-porter APC, à investir le local d’en face. D’essentiels basiques unisexes, denim japonais, colorama de sweats et pièces vintage californie­nnes s’alignent dans ce minishowro­om, baptisé Village! Fabien Pigio les rejoint, avec sa sélection pointue de mobilier post 1950. Pour une «chine» en dehors des noms iconiques, rendez-vous chez Suzanne, marchande d’objets qui affiche son amour pour les matières: céramique, tapisserie, tables en rotin et bambou, lampes et miroirs en corde d’Audoux-Minet. Des concept stores «comme à la maison» voisinent dans les rues perpendicu­laires : Blou avec sa pléthore de marques de référence USM, Vitra, Flos… et de jeunes éditeurs. Le dernier arrivé, Jo & Léon participe à l’émergence du nouveau quartier Martin Luther King. Dans ce vaste loft, les deux architecte­s Amandine Gommez-Vaëz et Arnaud Lenoir, co-auteurs de l’enseigne, vont jusqu’à imaginer une vraie cuisine aménagée. Tout est à emporter, les chaises Fritz Hansen, les ustensiles Serax, les accessoire­s high-tech Kreafunk. De jolies découverte­s accrochent le regard et engendrent de belles rencontres. Derrière chaque création, ce n’est plus la marque qui compte, mais le designer. Changement de paradigme. Chez Rouge Ardoise, le showroom agence d’Anne Portheault, fait la part belle aux lampes en vannerie de Marine Hunot, aux tapis de Louise Roe, aux tables et bougeoirs de Pia Chevalier. Les artisans participen­t à cet aspect très humain du quartier. « On n’invente pas, dit la céramiste Sophie des Courtis, on crée des émotions. » Ses mugs en terre semblent de cuir, comme cousus, en souvenir des gobelets du jeu de Jacquet.

DES CHAMPS À L’ASSIETTE

Est-ce le marché bio du samedi matin, petit frère de celui du boulevard Raspail dominical, qui impulse aux Batignolle­s cette aptitude à privilégie­r les circuits courts, l’agricultur­e raisonnée, les mets délaissés? Peu de revendicat­ions vegan ou sans gluten, a contrario des ris de veau revisités au menu de plusieurs restaurant­s, de la poitrine de porc, des légumes oubliés. Tout en briques vernissées blanches, Gare au Gorille et son chef Marc Cordonnier, ex-Arpège et Septime, propose cet abat le soir, quant à la chef mexicaine Beatriz Gonzalez, ex Lucas Carton et Grande Cascade, elle l’acidule façon Senderens. Crousti-fondant, il attendrit toutes les papilles, même celles des herbivores. «Le but des restos comme le nôtre, c’est que la brigade s’exprime». Et de sa cuisine ouverte, voltige un fumet de conviviali­té. Pionnière du parc Martin Luther King, elle a ouvert Coretta, du nom de l’épouse du pasteur afro-américain : deux étages, baies vitrées cadrant les arbres, chêne clair, tables avec plateau de marbre ou de granit, une décoration signée Brune de la Guerrande. Tous s’attellent à révéler le terroir et la mer. Au Petit Boutary, les oeufs d’esturgeon se prêtent aux interpréta­tions du chef asiatique Jay Wook Hur, ex Jean-François Piège. Certains vont jusqu’à transmettr­e leurs recettes. Dans l’antre très pop art d’Isabelle Luzzato, l’ancienne styliste passée par le centre de formation Alain Ducasse, manie toujours les couleurs et les textures. Dips au citron, à la betterave… légumes rôtis entiers au four. Des natures mortes à croquer, soulignées de graines de courge, d’épices au fumet voyageur. Avec générosité, elle délivre ses secrets : l’utilisatio­n du ghee (beurre clarifié indien), du sucre de bouleau… «je pratique la cuisine povera, simple et saine» et n’hésite pas à donner ses fournisseu­rs. Donc, Au Bout du Champ pour leur arrivée journalièr­e de légumes, fruits, oeufs des fermes labellisée­s bio d’Ile-de-France, Profil Grec pour l’huile d’olive de Kalamata, les épices de Rollinger… Cette appétence pour les bons produits se transmet au berceau chez Fan de Carottes, premier restaurant pour bébé, avec petits pots faits maison. Rue des Batignolle­s, le café devient solidaire. Depuis plus de vingt ans, celui des Petits Frères des Pauvres, tenu par des bénévoles, ne cesse de pratiquer le petit noir à quarante-cinq centimes et le petit-déjeuner complet à un euro soixante. Tout le quartier se croise, on peut y déposer des magazines, des livres, et surtout converser. Même chaleur version azulejos pour la pâtisserie de Belem, avec les meilleurs pastéis de nata, qui accueille l’importante communauté portugaise du quartier et attire les touristes du monde entier. Les Batignolle­s ne se transforme­nt pas, ils s’agrandisse­nt côtoyant la modernité du nouveau quartier Martin Luther King, Une famille recomposée pour le meilleur… art de vivre.

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Le parc Martin Luther King, avec ici en lisière la résidence Unic Emerige des architecte­s Biecher et MAD, témoigne aussi de son époque. D’une surface six fois plus grande que le square, le parc n’est planté que de plantes locales et économes en eau.
SQUARE VS PARC PAGE DE DROITE Le parc Martin Luther King, avec ici en lisière la résidence Unic Emerige des architecte­s Biecher et MAD, témoigne aussi de son époque. D’une surface six fois plus grande que le square, le parc n’est planté que de plantes locales et économes en eau.
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Côté Village PAGE DE GAUCHE Le kiosque à musique du square des Batignolle­s reçoit aujourd’hui des installati­ons et des exposition­s d’artistes contempora­ins sous l’égide de l’associatio­n artistique KAB. Ici, l’arbre Les feuilles de l’être de Jérôme Pierre retient ses feuilles par un fil, et vient en regard des végétaux à l’extérieur, des arbres souvent centenaire­s, avec quelques surprenant­es essences exotiques. PAGE DE DROITE 1. Une des deux fresques réalisées dans le cadre des «murs de l’an 2000» de l’artiste américain William MacKendree, figure majeure du street art. 2. L’église Sainte-Marie des Batignolle­s à l’allure de temple grec dont la constructi­on est concomitan­te à celle du square. 2.
1. Côté Village PAGE DE GAUCHE Le kiosque à musique du square des Batignolle­s reçoit aujourd’hui des installati­ons et des exposition­s d’artistes contempora­ins sous l’égide de l’associatio­n artistique KAB. Ici, l’arbre Les feuilles de l’être de Jérôme Pierre retient ses feuilles par un fil, et vient en regard des végétaux à l’extérieur, des arbres souvent centenaire­s, avec quelques surprenant­es essences exotiques. PAGE DE DROITE 1. Une des deux fresques réalisées dans le cadre des «murs de l’an 2000» de l’artiste américain William MacKendree, figure majeure du street art. 2. L’église Sainte-Marie des Batignolle­s à l’allure de temple grec dont la constructi­on est concomitan­te à celle du square. 2.
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La deuxième adresse du théâtre de l’Odéon, boulevard Berthier, au sein des bâtiments dits Les Ateliers, construits par Charles Garnier en 1865, architecte de l’Opéra Garnier, qui protège encore les décors de ce dernier.
AVANT-GARDE CULTURELLE PAGE DE DROITE La deuxième adresse du théâtre de l’Odéon, boulevard Berthier, au sein des bâtiments dits Les Ateliers, construits par Charles Garnier en 1865, architecte de l’Opéra Garnier, qui protège encore les décors de ce dernier.
 ??  ?? THÉÂTRE IMMERSIF
La salle modulable, unique à Paris, a contrario des théâtres à l’italienne avec scène statique, de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, boulevard Berthier. Elle permet des scénograph­ies ambitieuse­s et novatrices, initie de nouveaux rapports avec le spectateur, plus immersifs. Ici, le décor liquide, vaste bassin géant où les sentiments humains font des ricochets dans la pièce Nous pour un moment d’Arne Lygre mise en scène par Stéphane Braunschwe­ig.
THÉÂTRE IMMERSIF La salle modulable, unique à Paris, a contrario des théâtres à l’italienne avec scène statique, de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, boulevard Berthier. Elle permet des scénograph­ies ambitieuse­s et novatrices, initie de nouveaux rapports avec le spectateur, plus immersifs. Ici, le décor liquide, vaste bassin géant où les sentiments humains font des ricochets dans la pièce Nous pour un moment d’Arne Lygre mise en scène par Stéphane Braunschwe­ig.
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 ??  ?? 5. 5. Le duo Adèle Nourry et Hugo Vince à la tête de l’Atelier HA, architecte­s entre autres, du concept store Nous créé par l’ancienne équipe de Colette, après sa fermeture rue Saint-Honoré.
5. 5. Le duo Adèle Nourry et Hugo Vince à la tête de l’Atelier HA, architecte­s entre autres, du concept store Nous créé par l’ancienne équipe de Colette, après sa fermeture rue Saint-Honoré.
 ??  ?? 6. 6. L’univers de l’Atelier HA avec vitrine sur rue.
6. 6. L’univers de l’Atelier HA avec vitrine sur rue.
 ??  ?? 3. 3. Fabien Pigio devant sa galerie, meubles de Charles & Ray Eames, lampe de Serge Mouille, bureau de Pierre Paulin.
3. 3. Fabien Pigio devant sa galerie, meubles de Charles & Ray Eames, lampe de Serge Mouille, bureau de Pierre Paulin.
 ??  ?? 1. ARCHITECTE­S ET GALERISTES 1. Chez Suzanne, enseigne mixant mode et déco : chaises design Aldo Jacober pour Bazzani, 1960, table en rotin et bambou, sérigraphi­e Jean-Claude Bissery, 1960.
1. ARCHITECTE­S ET GALERISTES 1. Chez Suzanne, enseigne mixant mode et déco : chaises design Aldo Jacober pour Bazzani, 1960, table en rotin et bambou, sérigraphi­e Jean-Claude Bissery, 1960.
 ??  ?? 4. 4. Le showroom Rouge Ardoise : tables « Fritz » et « Rogers », Porada, fauteuil « Nomad », Norr11, appliques murales « Nautile » en osier tressé, design Marine Hunot, tapis « Jewel » de Louise Roe, lampadaire et suspension, Magic Circus.
4. 4. Le showroom Rouge Ardoise : tables « Fritz » et « Rogers », Porada, fauteuil « Nomad », Norr11, appliques murales « Nautile » en osier tressé, design Marine Hunot, tapis « Jewel » de Louise Roe, lampadaire et suspension, Magic Circus.
 ??  ?? 2. 2. Armelle Bertrand fondatrice de Suzanne.
2. 2. Armelle Bertrand fondatrice de Suzanne.
 ??  ?? 5. 5. Meubles et objets de la galerie Teisso. Bahut « Cansado » de Charlotte Perriand, 1959-63, lampes Gras « N° 207 », circa 1930, céramiques des Frères Cloutier, circa 1960.
5. 5. Meubles et objets de la galerie Teisso. Bahut « Cansado » de Charlotte Perriand, 1959-63, lampes Gras « N° 207 », circa 1930, céramiques des Frères Cloutier, circa 1960.
 ??  ?? 6. 6. Didier Teissonniè­re, fondateur de la galerie devant une table d’Axel Einar Hjorth, 1932, lampe Gras « N° 305 », circa 1960, en arrièrepla­n penderie de Hans J. Wegner, 1945.
6. 6. Didier Teissonniè­re, fondateur de la galerie devant une table d’Axel Einar Hjorth, 1932, lampe Gras « N° 305 », circa 1960, en arrièrepla­n penderie de Hans J. Wegner, 1945.
 ??  ?? 7. 7. Bureau de Jean Prouvé, commande spéciale de 1941, chaise démontable, circa 1950, lampe Gras double-coude
« N° 211 », circa 1930.
7. 7. Bureau de Jean Prouvé, commande spéciale de 1941, chaise démontable, circa 1950, lampe Gras double-coude « N° 211 », circa 1930.
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 ??  ?? 2. PAGE DE DROITE 1. La cuisine arty de Cooking Baz’art pour des déjeuners, des dîners privés et des ateliers à destinatio­n des enfants et des adolescent­s. 2. C’est la chef Isabelle Luzzaro, formée au Centre de formation Alain Ducasse, qui non seulement les prépare mais aussi les anime, partageant ses astuces pour une cuisine saine.
2. PAGE DE DROITE 1. La cuisine arty de Cooking Baz’art pour des déjeuners, des dîners privés et des ateliers à destinatio­n des enfants et des adolescent­s. 2. C’est la chef Isabelle Luzzaro, formée au Centre de formation Alain Ducasse, qui non seulement les prépare mais aussi les anime, partageant ses astuces pour une cuisine saine.
 ??  ?? 1. Le goût des autres PAGE DE GAUCHE La façade en carrelage du café solidaire des Petits Frères des Pauvres, lieu d’écoute et d’échange autour de consommati­ons à prix réduits et l’un de ses bénévoles Joseph Dupuis. Il existe depuis 1996, rue des Batignolle­s, le café est à cinquante centimes, avec ordi et Wi-Fi, presse et ateliers pour tous.
1. Le goût des autres PAGE DE GAUCHE La façade en carrelage du café solidaire des Petits Frères des Pauvres, lieu d’écoute et d’échange autour de consommati­ons à prix réduits et l’un de ses bénévoles Joseph Dupuis. Il existe depuis 1996, rue des Batignolle­s, le café est à cinquante centimes, avec ordi et Wi-Fi, presse et ateliers pour tous.
 ??  ?? 4. Petits pots pour bébé faits maison à la carte de Fan de Carotte.
4. Petits pots pour bébé faits maison à la carte de Fan de Carotte.
 ??  ?? ÉVEIL DU GOÛT PAGE DE GAUCHE 1, 2. Au Bout du Champ, légumes et fruits en direct de producteur­s pratiquant une agricultur­e bio.
ÉVEIL DU GOÛT PAGE DE GAUCHE 1, 2. Au Bout du Champ, légumes et fruits en direct de producteur­s pratiquant une agricultur­e bio.
 ??  ?? 3. Caviar Boutary, issu des fermes d’aquacultur­e du lac des monts Rhodopes en Bulgarie, maturé sous or, à déguster au Petit Boutary.
3. Caviar Boutary, issu des fermes d’aquacultur­e du lac des monts Rhodopes en Bulgarie, maturé sous or, à déguster au Petit Boutary.
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