HORS CADRE
Sonia Delaunay, Alexander Calder, Etel Adnan, Enzo Cucchi… Depuis plus de 150 ans, la maison Pinton, spécialiste du tapis et de la tapisserie d’exception, trouve la meilleure façon de traduire une oeuvre d’art. Aujourd’hui, c’est avec l’artiste Alexandra Roussopoulos qu’elle tisse la trame d’une nouvelle histoire.
IMAGINAIRE FIGURATIF 1. «Plaisio», design Alexandra Roussopoulos, tapis en laine et tencel – fibre naturelle de cellulose écologique –, d’après une oeuvre originale de l’artiste, 190x250 cm, en édition limitée à 50 exemplaires, 3090€, Pinton. 2. Le travail pictural d’Alexandra Roussopoulos a donné à la maison familiale Pinton l’idée d’installer une peinture au sol. Exécutées au pinceau large, les oeuvres de cette artiste, installée à Paris, ne font pas intervenir d’histoire particulière, toutes surgissent du présent. Deux dessins de la série « Les châteaux ambulants » se sont imposés pour la réalisation de ces tapis originaux. D’un atelier à l’autre, l’artiste et ce spécialiste, qui file l’excellence de la tapisserie depuis 1867, ont oeuvré ensemble. Dans une recherche de simplicité, Alexandra Roussopoulos a choisi de travailler une belle épaisseur de laine et de tencel. Pas de hauteur de mèches différentes, l’artiste a joué sur les découpes et les aplats de couleurs pour donner du relief à ce tapis. Comme pour ses toiles. Entre imaginaire figuratif et abstraction géométrique, ce diptyque tombé des métiers de basse lisse de la manufacture, projette la tradition d’Aubusson dans la modernité de l’art textile.