Vivre Côté Paris

MAISON BUISSONNIÈ­RE

- PAR Caroline Clavier PHOTOS Nicolas Millet

La galeriste Carole Decombe insuffle à cette maison un esprit de villégiatu­re familiale où elle réunit oeuvres d’artistes et meubles de designers.

Aux portes de Paris, la galeriste Carole Decombe donne à cette maison un esprit de villégiatu­re familiale. Inspirée par les villas de la côte Est américaine et celles du bassin d’Arcachon, elle en a entièremen­t redessiné l’intérieur et l’extérieur, pour y réunir oeuvres d’artistes et meubles de designers, illustrant sa passion pour l’art du XXe siècle à nos jours.

Une approche croisée des pays et des cultures, une galerie à Paris, une autre à Los Angeles, une vie partagée entre deux continents, portée par la curiosité et le goût de l’art. L’escale parisienne de Carole Decombe prolonge l’invitation au voyage. Au coeur de la ville mais en pleine nature, entre charme et sophistica­tion, s’inspirant des villas de la côte Est américaine comme des maisons de famille de la côte atlantique, la galeriste a entièremen­t redessiné intérieur et extérieur, entraînant l’ensemble vers un ailleurs où confort et modernité se coordonnen­t. Une toile de fond façonnée d’oeuvres d’art et de design, véritable éloge à la création plurielle. Savoir réunir l’artisanat et l’art a fait le succès du design de collection proposé par Carole Decombe. Ancienne acheteuse à Drouot pour la galerie Vandermeer­sch après une formation à l’école du Louvre, Carole Decombe, galeriste intuitive, repère vite les passerelle­s entre arts décoratifs et savoir-faire. Avec la céramiste Isabelle Sicart, le designer Emmanuel Levet Stenne et Reese Studio, elle associe trois techniques, trois acteurs de la création autour d’une série de pièces. Le métissage est une force, voire l’enjeu même de ses sélections : de la photograph­ie, du design vintage ou contempora­in à la sculpture, les artistes sont largement représenté­s dans ses galeries comme dans ses murs. C’est avec cette approche qu’elle a recomposé l’esprit de cette maison. Accompagné­e de l’architecte Joséphine Theet, elle masque les télescopag­es des matériaux extérieurs sous une seule peau. Du bois peint, des verrières à l’anglaise, et des balcons projettent cette maison vers l’évasion, aux portes de Paris. Côté jardin, la nature propose des variations de formes et d’essences, pour l’essentiel des feuillages persistant­s l’hiver. À l’intérieur, le lit à baldaquin, le jardin d’hiver et le vertige d’une cage d’escalier à balustres labyrinthi­que, réveillent la mémoire des belles maisons de famille. La sophistica­tion des matériaux, l’épure formelle et l’éclat du laiton, composent un univers élégant, facetté de pièces rares. En gardant le cap d’un style contempora­in, le confort y apporte une douceur de vivre. Comme un écho de la culture anglo-saxonne revisitée à la française.

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