L’EAU LUMIÈRE
Paris est la toile de fond d’un imaginaire en mouvement. Nombreux sont les artistes, créateurs, réalisateurs, couturiers, parfumeurs à s’être inspiré de ce théâtre de vie pour en donner une interprétation. Comment inventer le sillage d’une image quotidienne ou fantasmée, comment concentrer en quelques notes, la mémoire, l’esprit, l’humeur de la Ville Lumière. Comment… Olivier Pescheux, parfumeur fidèle de la maison Diptyque, a imaginé «L’Eau Capitale» en jouant sur l’abstraction, l’élégance, l’aura de Paris. «La composition ouvre sur la fraîcheur du “vert de bergamote”. Au centre du triangle, un bouquet de fleurs au bord de l’excès. Pétales béants, presque tombés, effluves intenses, pour ne pas dire confiturés, des roses de Bulgarie et Turquie et de l’ylang-ylang des Comores. Le patchouli tient son rôle. Avec le “Georgywood”, pour ses aspects de vétiver terreux et sombre. L’Ambrofix, entre musc, tabac sec et ambre gris, termine l’écriture…» Quelle image en fut le déclencheur ? On explique que cela s’est produit avenue de l’Opéra, en poussant une porte dérobée est apparue la salle de bain d’une ancienne occupante des lieux. Sarah Bernhardt, peut-être ? Pourquoi pas. Paris est bien une mine, un écrin d’anecdotes fondées ou inventées. Pour compléter l’hommage, «Paris en fleur», une bougie à la rose, comme celles des roseraies de Bagatelle, celles du marché aux fleurs … C’est l’illustrateur, décorateur et ornementiste Pierre Marie qui a composé le paysage graphique de «L’Eau Capitale» . Son inspiration s’ancre dans l’histoire des arts décoratifs avec une passion toute particulière pour l’Art nouveau. Le créateur qui illustre régulièrement les fragrances de la maison, a imaginé pour le cartouche du parfum, des images qui se lisent comme un roman, recto verso, de l’extérieur vers l’intérieur du flacon, comme lorsqu’on tourne la page d’un livre pour en connaître plus vite la suite… MD