EN APESANTEUR
PAGE DE GAUCHE
Dans la chambre, dessus de lit réalisé par Sophie de Garam, tête de lit en cannage tressé et sol en carreaux de terre cuite, Fornace Brioni. Au-dessus, une oeuvre blanche de Nadine Altmayer, Rideaux en lin blanc, Caravane.
PAGE DE DROITE
1. Sur le sol en carreaux de terre cuite, Fornace Brioni, tabouret «San» d’Atsushi Nogimura, CFOC, colonne en béton coulé de Garance Vallée et entre les deux appliques de Guy Bareff, galerie DesprezBréhéret, un tableau de Jean-Pierre Schneider.
2. Sous une peinture de Virginie Hucher, sculpture de Nadine de Garam, vase, Frama CPH, et vase de Maria Cristina Carlini. Applique à volets pivotants noirs de Charlotte Perriand, Nemo, douche « Blackmat », Cristina & Ondyna. Mur en béton ciré, Propose.
3. Le lavabo console « Stand » de Norm Architects, Ex.t, est équipé d’une robinetterie « Nox » noire, Hudson Reed, et souligné d’une crédence en céramique, collection « Gonzaga », Fornace Brioni. Tabouret serti cuir de Flavia de Laubadère.
4. Sous des suspensions «14.3», Bocci, le meuble à deux vasques en béton ciré sur mesure est équipé d’une robinetterie « Blackmat », Cristina & Ondyna. Pots, Le Sentiment des Choses, et côté douche, colonne de Garance Vallée. Sol en carreaux de terre cuite, Fornace Brioni.
2. 3. 4.
La transversalité, c’est la ligne de conduite, mais aussi la terre d’expression de l’art proposée par Amélie du Chalard. Du plus petit au plus grand, les prix, les formats, les styles, les artistes, les designers, les usages, les regards privilégient une vision panoramique, avec pour mot d’ordre: prendre le large et changer les usages. Ouvrir le champ des références artistiques, présenter la jeune garde sortie d’écoles d’art comme la fine fleur émergeante adoubée par les collectionneurs, l’esprit d’«Amélie Maison d’Art» se partage en expériences sans frontières, autour de plus de cent vingt artistes choisis. Après la banque Rothschild, entre un père avocat et collectionneur et une mère sculpteur, Amélie du Chalard change de cap et pose les fondations de son univers. Une première adresse, rue Clauzel, puis une deuxième voit le jour. L’Art-room, accessible sur rendez-vous, scénographie ses artistes dans un appartement conçu comme un espace privé-public où travaillent ses équipes. Une chambre, une salle de bain affichent l’art ou plutôt les arts projetant le visiteur dans une mise en situation hors normes comme à la maison. Gommer les distances, créer une approche affective, voire charnelle avec les oeuvres, dans un circuit sur mesure à portée de main et de regards, offrent selon elle les outils émotionnels essentiels. Accompagnée par l’architecte Rebecca Benichou de Batiik Studio pour la rénovation de ses bureaux, la découverte d’une ancienne bibliothèque installée au dernier étage de l’édifice ouvre de nouvelles perspectives. Les étages accueilleront dans la foulée le lieu de vie d’Amélie. Une verrière de neuf mètres de hauteur sous plafond, des murs permettant un accrochage jouant sur la démesure, la lumière entrant à flot, une échappée verte sur une cour plantée d’arbres… sont une aubaine pour cette passionnée en quête de cimaises d’exception. De l’air, du volume, que Batiik Studio porte à l’extrême. Du blanc omniprésent, un escalier façon origami, une cuisine panoramique dont l’îlot central effleure le sol comme une sculpture, le graphisme des carreaux en terre cuite de la maison Fornace Brioni s’accompagnent de l’obsession de la transparence. L’architecte dématérialise les limites, dessine le vide pour faire place à l’art, traquant la ligne silencieuse pour plus de légèreté. Amélie échange, partage cette mise en forme, apporte la touche finale d’un accrochage suspendu composé par séquences. Un talent qui est devenu une spécialité qu’elle propose aux grands architectes d’intérieur avec qui elle collabore. L’art à tout prix s’illustre en réel comme en virtuel via les réseaux sociaux. Après sa Maison d’Art, Amélie a constitué il y a peu la société Ambroise dédiée à l’hôtellerie sur mesure grâce à la conception de maisons de collectionneurs, où tout se vend. Et vient de créer à l’heure du «déconfinement», avec Aude de Casabianca, «Miracolo» une plateforme dédiée à l’édition d’art en série limitée. Estampées numériquement sur papier d’art, le tirage limité à trente exemplaires de ces oeuvres, diffusées uniquement en ligne, portera la signature de la main de l’artiste. Une nouvelle initiative qui offre aux artistes émergents une belle occasion de s’exposer.
COWORKING PAGE DE GAUCHE
Ambiance studieuse pour Amélie du Chalard et ses collaboratrices, Marie Schwimann et Alice Cann, autour d’une table en béton ciré dessinée par «Amélie Maison d’Art» comme les assises réalisées par Damien Le Bocq. Sur la table, de gauche à droite, céramiques de Claudine Gouriou et de Guido de Zan, et sur le mur, une oeuvre de Jean Duruisseau et deux de Frédéric Heurlier Cimolai.
PAGE DE DROITE
Sur la terrasse, un olivier centenaire napolitain et une série de pots, CFOC, accueillant des jasmins. Chiliennes « Vivéca », La Redoute.