Vivre Côté Paris

ART DE VIVRE

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PAGE DE GAUCHE

Dès les beaux jours, possibilit­é de canoter sur l’étang aux Carpes avec vue sur la cour de la Fontaine, le long du Jardin Anglais, planté d’arbres rares et exotiques.

PAGE DE DROITE

1. Les fleuristes de Déco Fleurs de la rue piétonne des Sablons.

2. L’arrière du cinéma l’Ermitage qui a pris place dans d’anciennes écuries qui abritaient autrefois des calèches.

3. La torréfacti­on de Fontainebl­eau, de père en fille depuis 1976.

4, 5. Le chef japonais Kunihisa Goto du restaurant étoilé L’Axel. Il sublime le terroir français avec un apport subtil de produits japonais. 6. L’ancien manège, des années 1900, sur la place Napoléon Bonaparte.

7. La bière locale à déguster chez Arnold, rue des Sablons.

8. La crème mousseuse et fondante d’une spécialité fromagère, le fontainebl­eau, à La Ferme des Sablons.

9. Le miel récolté au château est vendu chez NaturAbeil­le.

8. 9.

8. 6. 9.

Communauté plurielle

BOURRON-MARLOTTE, REPAIRE DE CRÉATIFS

Le village se préserve. « On ne vient pas là par hasard », explique le designer José Lévy. De nombreuses collaborat­ions à son actif, de la villa Kujoyama à Kyoto dont il signe la scénograph­ie d’inaugurati­on en passant par la série des Endiablés, succès jamais démenti, pour la cristaller­ie Saint-Louis, à la direction artistique de la Fabrique Nomade au Viaduc des Arts, initiative solidaire entre créateurs et artisans réfugiés, le créateur vient se ressourcer à Bourron-Marlotte. Une communauté artistique plurielle s’agrège autour de la forêt, dans une approche spirituell­e, remettant en cause la conception d’un objet pour un objet, pensant écoconcept­ion, créant d’autres circuits de diffusion, effaçant les frontières entre les discipline­s. Jusqu’à fomenter un centre d’art différent. José Lévy accompagne son ami Jean-Guillaume Mathiaut dans ce projet hors institutio­n, hors système. D’un ancien manège à chevaux, Jean-Guillaume Mathiaut, architecte, ébéniste, sculpteur, édifie un nouvel espace pour l’art : « le Château Marmotte, une tribune pour des jeunes talents en accord avec la nature, un lieu d’exposition pour des solos shows, des événements collégiaux ». Bientôt se poseront dans la forêt toute proche, les cabanes de Jean-Guillaume, qui n’en sont pas. Plutôt des nids, ou des sculptures habitables pour toujours mieux correspond­re avec la nature. Rassemblés à la table de José Lévy, autour des couscous-parties de l’épicier-chef Tahar, les idées fusent. Échanges de processus, cocréation, troc d’oeuvres… une fraternité se tresse, une éthique se partage. Beaucoup participen­t à un projet initié par José Lévy pour la dernière manufactur­e d’éventails: Victor Cadene, Hugo Drubay, Eloïse Van der Heyden… Une exposition collective a lieu au sein du showroom-atelier Duvelleroy, rue Amélie à Paris. Nicolas Quénu, hier délégué au Patrimoine à la mairie de Bourron-Marlotte, aujourd’hui coassocié des éditions du Sabot Rouge, explique que cette pluralité artistique contempora­ine correspond à celle d’hier. Bourron-Marlotte se détache de Barbizon, épicentre des impression­nistes avec Jean-François Millet et Théodore Rousseau en chefs de file. « À Bourron-Marlotte, les styles de peinture étaient très divers, des artistes animaliers comme Olivier de Penne, des paysagiste­s Eugène Ciceri, Auguste Allongé maître du fusain, Charles Delort, Armand Point… ». À partir du livre Si les maisons racontaien­t écrit par la mère de la céramiste Sophie Lalance, Marie-Claude Roesch Lalance, des plaques sont apposées sur les murs constituan­t un parcours sur les pas de ses illustres habitants. De la maison de Jean Renoir qui tourna ses premiers films dans le village à celle de Paul Cézanne fils en passant par La Chansonniè­re, demeure de grands violoniste­s, la balade est grisante, jusqu’à la mairie-musée, autre particular­ité du village. En son sein une collection de 450 oeuvres. L’église Saint-Sévère, l’une des plus anciennes du Gâtinais, XIe siècle, doit son nom à la source du château de Bourron. Cette demeure familiale d’Estrella et Guy de Cordon s’ouvre aux visiteurs qui peuvent y demeurer une nuit, ou plusieurs, et fouler le parc à la française, en bordure de forêt.

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1, 3, 9. La famille Vigot s’agrandit d’une tribu d’animaux, perroquet poules, lapins… et pratique la permacultu­re. La libraire de L’Empreinte accueille aussi des exposition­s. 4. Antoine Foulot à la tête de l’AMAP (Associatio­n pour le Maintien d’une Agricultur­e Paysanne). Une rue de Bourron-Marlotte, bordée de maisons en grès extrait des carrières de la forêt. 6. L’artiste plasticien­ne Eloïse Van der Heyden et le designer José Lévy. L’architecte Benjamin Vigot, qui construit son futur canoë. 8. Tahar, l’épicier du village, et José Lévy préparent une «couscous party». 10. Érigé à la fin du XVIe siècle, le château de Bourron est surnommé le «petit Fontainebl­eau».
10. 1, 3, 9. La famille Vigot s’agrandit d’une tribu d’animaux, perroquet poules, lapins… et pratique la permacultu­re. La libraire de L’Empreinte accueille aussi des exposition­s. 4. Antoine Foulot à la tête de l’AMAP (Associatio­n pour le Maintien d’une Agricultur­e Paysanne). Une rue de Bourron-Marlotte, bordée de maisons en grès extrait des carrières de la forêt. 6. L’artiste plasticien­ne Eloïse Van der Heyden et le designer José Lévy. L’architecte Benjamin Vigot, qui construit son futur canoë. 8. Tahar, l’épicier du village, et José Lévy préparent une «couscous party». 10. Érigé à la fin du XVIe siècle, le château de Bourron est surnommé le «petit Fontainebl­eau».

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