Etat d’urgence climatique
Au Pôle Nord depuis plusieurs semaines consécutives la température s’envole de 10 à 20°C au dessus des normales de saison, la banquise n’a jamais été aussi réduite à cette période de l’année. Une évolution dramatique qui provoque une élévation du niveau de la mer et qui n’est pas sans conséquence sur des régions particulièrement pauvres. Sur l’île indienne de Monsuni, le paradis perdu s’est transformé en désert boueux envahi par les eaux. Dans cette région ce sont des millions de Bengladais et d’Indiens qui pourraient devenir des réfugiés climatiques. Depuis 1950 et les premiers essais nucléaires, la croissante mondialisation, l’explosion de la population mondiale, l’homme a précipité la planète dans une nouvelle ère géologique. C’est la thèse que défend une équipe d’experts en géologie à Berlin en se basant sur la métamorphose de sédiments, et le dérèglement climatique. L’Holocène, 12 000 années caractérisées par de faibles variations climatiques, laisserait aujourd’hui place à l’Anthropocène, marqué par l’empreinte de l’homme. L’accord de Paris adopté fin 2015 doit contribuer à endiguer cette évolution dévastatrice. Signé par 192 Etats, il a jusqu’ici été ratifié par 113 d’entre eux. La Cop 22 à Marrakech devait accélérer le processus. C’était sans compter sur l’arrivée d’un climato-sceptique à la tête de la Maison Blanche.
En seulement 40 ans la Terre a perdu la moitié de ses animaux sauvages. L’homme serait-il capable de signer sa propre disparition?