Graine de génie
Pourquoi la question de l’intelligence des plantes fascine-t-elle tant l’humain ? En Allemagne, l’essai scientifique du forestier Peter Wohlleben, traduit en français sous le titre «La vie secrète des arbres», a rencontré un énorme succès public et critique. La presse est dithyrambique et célèbre l’homme qui murmure à l’oreille des arbres. Tout comme les 650 000 lecteurs qui ont propulsé cet opus vert en tête des ventes, plusieurs semaines durant. En remarquable conteur, Wohlleben raconte l’incroyable solidarité entre les arbres qui se soutiennent au sein d’une même famille ou quand l’un d’entre eux est mal en point, par le biais du tentaculaire réseau que forment leurs racines. Les arbres savent compter, apprendre et mémoriser des informations, aucun anthropomorphisme là-dedans, c’est scientifiquement prouvé.
De l’Italie jusqu’à l’Australie, des chercheurs de tous horizons s’intéressent à l’intelligence des plantes. Du fait de leur immobilité, les stratagèmes de défense et d’attaque qu’elles mettent en place sont très élaborés. Les plantes carnivores déploient leur piège pour attirer les insectes. D’autres s’envoient des signaux pour se mettre en garde contre la survenue d’un danger. Ces interactions fascinantes remettent en perspective la place dominante de l’homme face à cette flore pleine de mystère. L’appel des chercheurs est unanime : plutôt que de comparer l’intelligence des végétaux à celle des humains, il convient d’accepter que le monde végétal répond à une autre forme de compréhension et de conscience que le cerveau humain. Rejoignez-nous sur et suivez-nous sur et sur