Vu d’ailleurs
Il y a un mois, à Boston, j’interrogeais des Américains sur leur vie depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Je leur racontais l’étonnement des Français devant le mode d’expression inédit de leur homme d’état. Ils me signifiaient à leur tour leur surprise de voir notre campagne entachée par des révélations, des scandales et des « affaires »…
L’élection présidentielle française occupe les esprits jusqu’aux Etats-Unis. On connait la règle : cette fois-ci, onze candidats participeront au premier tour le 23 avril prochain. Si personne n’obtient la majorité absolue des suffrages, deux semaines plus tard, un second scrutin sera organisé auquel pourront participer les deux candidats arrivés en tête du premier tour. C’est un mécanisme assez normé qui, sauf en 1969 et 2002, a vu s’affronter les candidats des principaux partis politiques de gauche et de droite.
Seulement voilà, cette année, tout pourrait bien changer. Des personnalités fortes ne se réclamant ni de gauche ni de droite se font entendre et les sondages les créditent d’intentions de vote non négligeables. Si on prend exemple sur nos voisins plus proches ou plus lointains, si on pense au Brexit et à l’élection de Donald Trump, nous ne sommes peut-être pas au bout de nos surprises. A en croire The Economist, le résultat de notre vote pourrait bien mettre en péril l’Union Européenne !