Surprise !
Un peu d’histoire immédiate : Il y a presqu’un an, le 23 juin 2016, les Britanniques votent pour le départ du pays de l'Union européenne. Le lendemain, le Premier ministre David Cameron, instigateur du référendum, démissionne. Au cours de l’été qui suit, Theresa May devient la nouvelle chef du Parti conservateur, majoritaire, et par conséquent s’installe au 10 Downing Street sans même avoir besoin de la légitimité des urnes. Elle prend alors l’engagement de mener à bien les négociations du Brexit et de ne pas organiser de nouvelles élections avant la date initialement prévue de mai 2020.
Le système électoral britannique est fait de telle manière que les élections visant à renouveler les 650 sièges de la Chambre des communes peuvent être déclenchées de manière anticipée à la condition expresse que les deux tiers de ses membres approuvent cette décision. C’est exactement ce qui s’est déroulé. Theresa May, désireuse d’obtenir une légitimité plus importante et estimant les partis d’opposition en difficulté, a rompu sa promesse. Les élections générales britanniques auront lieu le 8 juin prochain et, contrairement à la France ou aux Etats-Unis, chaque candidat doit mener une campagne de proximité efficace dans des délais très courts. On en devine les enjeux principaux : le Brexit, bien évidemment, mais également le système de santé, l’armement ou encore l’indépendance de l’Ecosse.
Les débats s’annoncent passionnants !