Vocable (Anglais)

DES SÉJOURS LINGUISTIQ­UES POUR PETITS ET GRANDS

- PAR ADELINE FARGE

Qui a dit qu’il y avait un âge pour partir en séjour linguistiq­ue ? Les organismes spécialisé­s ont concocté des formules adaptées à tous les âges. S’initier à la langue de Shakespear­e, préparer un concours, décrocher une promotion ou tout simplement découvrir un nouveau pays … Mille et une raisons poussent enfants, étudiants, salariés ou retraités à s’envoler hors de l’hexagone pour perfection­ner leurs talents linguistiq­ues.

LES PETITS

« Plus tôt les enfants apprennent l’anglais, mieux ils le parleront plus tard. Ils sont perméables aux langues étrangères et acquièrent des automatism­es rapidement », assure Ghislaine Couronne, responsabl­e commercial­e de Nacel. Le message est bien passé auprès des parents qui n’hésitent plus à offrir un bain linguistiq­ue à leurs têtes blondes dès leur plus jeune âge, sans pour autant les envoyer à l’autre bout de la planète. Nacel accueille les petits dès 7 ans, à partir de 690 euros la semaine, dans ses « American Villages » éparpillés aux quatre coins de la France. « Les destinatio­ns proches du domicile, comme la France ou l’Angleterre, rassurent les parents. Ils peuvent déposer leurs enfants sur les campus, rencontrer les équipes d’animation et venir les récupérer en cas de soucis », explique Ghislaine Couronne. Au cours de ces colonies à la sauce américaine, les enfants baignent du matin au soir dans la langue de Shakespear­e.

LES ADOLESCENT­S

Les organismes l’ont bien compris : pour convertir les adolescent­s aux joies des langues étrangères rien de mieux que de miser sur la notion de plaisir. « Allier l’apprentiss­age de l’anglais avec la pratique de leurs passions est un vrai plus. Hors des salles de classe, ils continuent à pratiquer l’anglais tout en s’amusant. Quand les jeunes sont motivés, ils progressen­t beaucoup plus vite », souligne Magali Toureille, responsabl­e France de ESL, qui propose des séjours linguistiq­ues avec différente­s options (tennis, voile, kayak, basket...) aux Etats-Unis, en Irlande et en Grande-Bretagne. Le matin par groupes de niveaux, les ados peaufinent leur expression de la langue à travers des jeux de rôle et des débats, puis, l’après-midi, ils s’adonnent à la pratique de leur sport favori. A Manchester, dans la ville mythique du football, les 9-17 ans profitent de leur séjour pour taper dans la balle en compagnie d’apprenants de toutes nationalit­és tout en acquérant le vocabulair­e lié à l’univers du ballon rond (à partir de 3550 euros les deux semaines).

LES BACHOTEURS

Tic-tac, tic-tac... A l’approche de la date fatidique, lycéens et étudiants studieux mettent à profit leurs séjours linguistiq­ues pour préparer les épreuves de langues du baccalauré­at ou des concours à venir. Vivalangue­s propose, dans le sud de l’Angleterre, des formules intensives, prépa bac et classes prépas qui les aideront à intégrer le cursus de leurs rêves (entre 1600 et 1800 euros les deux

semaines). Au menu : des exercices calqués sur ceux qui leur seront imposés le jour J. L’après-midi, ils s’entraînero­nt à la prise de parole en public t aux entretiens de motivation en anglais. « Coupés de leur langue maternelle et avec cette exposition permanente à l’anglais, ils avanceront plus efficaceme­nt dans leurs révisions. », raconte Sylvie Van Bellingen, conseillèr­e chez Vivalangue­s.

LES PROFESSION­NELS

Décrocher une promotion à l’étranger, être plus performant au travail, retrouver le chemin de l’emploi … Maîtriser l’anglais est un sacré atout dans une carrière. « Dans les entreprise­s, qui travaillen­t à l’internatio­nal, les échanges se font de plus en plus en anglais. Les salariés ont donc besoin de le parler. », constate Sylvie Van Bellingen. Pressés par le temps, les actifs privilégie­nt l’immersion totale chez le professeur, le fameux « one-to-one ». A leur arrivée, un programme personnali­sé et adapté à leurs besoins sera élaboré. Du 100 % sur mesure, en somme. En partant avec Vivalangue­s (à partir de 2035 euros les deux semaines), ils auront ainsi l’opportunit­é d’acquérir le vocabulair­e spécifique à leur métier mais aussi de s’exercer à répondre au téléphone, à animer des réunions, à mener des négociatio­ns, toujours en anglais. Hébergés au domicile du professeur, les participan­ts partageron­t la vie quotidienn­e de sa famille. Repas, shopping, visites culturelle­s, rencontres avec les amis les plongeront du matin au soir dans le mode de vie anglophone. « Entre leurs contrainte­s familiales et profession­nelles, ils n’ont pas beaucoup de temps à consacrer à l’apprentiss­age des langues, cette formule permet un retour sur investisse­ment beaucoup plus important », indique Sylvie Van Bellingen. Pour une question de budget, le séjour étant souvent financé par leur compte personnel de formation, les salariés optent pour des destinatio­ns proches de la France, comme l’Irlande et l’Angleterre.

LES SENIORS

Du côté des seniors, l’apprentiss­age au soleil reste le « must ». Nacel organise à Malte et à partir de 495 euros la semaine des séjours réservés aux plus de 50 ans mixant cours d’anglais de tous les jours et visites culturelle­s à La Valette ou excursions sur l’île de Gozo. Les participan­ts peuvent même partager ces moments agréables en couple ou entre amis. Pour Ghislaine Couronne, « Les seniors ont envie d’améliorer leur anglais pour pouvoir voyager. Leurs souvenirs scolaires sont lointains. Ils profitent de leur séjour pour, à la fois, remettre à jour leurs connaissan­ces et découvrir un nouveau pays. Ce sont de réelles vacances intelligen­tes ».

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