Super flux
A sa création en 1997, Netflix était un simple loueur de DVD par correspondance : moyennant un abonnement mensuel, il permettait de commander ses films sur Internet et de les recevoir par la poste. Dix ans plus tard, la start-up californienne lançait sa plateforme de streaming. « Streaming », un anglicisme que l’on entend partout, tout le temps, et qui n’a pas vraiment d’équivalent en français. A l’origine, « stream » signifie ruisseau, courant, flot… Voilà ce dont il s’agit : un flux de vidéos, un immense catalogue de films, de documentaires et de séries disponibles de façon illimitée, n’importe quand, n’importe où. Aujourd’hui, Netflix, le champion incontesté de ce nouveau marché, a du souci à se faire : Amazon Prime Video tente de se faire une place, Hulu se fait remarquer grâce à sa série multi-récompensée The Handmaid’s Tale, Apple est en embuscade et Disney s’apprêterait à lancer sa propre plateforme de streaming en 2019… La compétition s’accélère et chacun tente de se démarquer en proposant des contenus exclusifs. Outre ses séries emblématiques, Netflix produit désormais des films à très gros budget, traditionnellement réservés aux salles de cinéma. Sorti il y a quelques semaines, Bright, son premier blockbuster, un étrange « nanar » avec Will Smith, a ainsi coûté 90 millions de dollars. Alors, quel est l’avenir de Netflix, ce trublion du divertissement qui agace Cannes et Hollywood ? Peut-il devenir plus grand que le grand écran ? C’est la question posée par l’article du Guardian,à retrouver en ouverture de votre magazine.