Les Three Lions rugiront-ils ?
A quelques heures du coup d’envoi de la Coupe du monde de football 2018 à Moscou, la presse internationale se demande comment va se dérouler cette nouvelle édition. Les craintes d’une compétition sportive sous haute tension s’expliquent par une situation géopolitique mondiale de plus en plus instable. Ces derniers mois, l’affaire Skripal a fait monter le ton entre la Russie et le Royaume-Uni, aboutissant à l’expulsion de plus de 150 diplomates russes de 26 pays. Autre conséquence diplomatique de cette affaire, les ministres britanniques et membres de la famille royale s’apprêtent à boycotter l’évènement... A cela s’ajoute une rivalité historique entre hooligans anglais et hooligans russes, qui a donné lieu à des débordements sans précédent lors d’un match de l’Euro 2016 à Marseille, et qui soulève des inquiétudes quant à la sécurité des supporters anglais en Russie. Avec un tel concours de circonstances, seulement 10 000 supporters anglais sont attendus en Russie cette année. Mais le sport adoucit les moeurs, et l’Angleterre reste une grande nation de football — l’équipe nationale d’Angleterre, formée pour la première fois en 1870, est d’ailleurs la plus ancienne au monde, avec celle d’Ecosse. La jeune et brillante équipe sélectionnée par Gareth Southgate, relativement inexpérimentée mais surtout combative, a su raviver l’enthousiasme des supporters anglais. Le capitaine des Trois Lions, Harry Kane, a déclaré qu’il n’attendait qu’une chose de son équipe : qu’elle gagne la Coupe… et c’est tout ce qu’on leur souhaite !