Vocable (Anglais)

L'ANGLAIS POUR LES PETITS : CONSEILS ET FORMULES POUR UN APPRENTISS­AGE EFFICACE

- PAR ANTOINE MADEC

« Les enfants sont des éponges », entend-on ici et là. A peine les premières dents apparues, l'enfant serait même capable de saisir tousles phonèmes du monde ! L'apprentiss­age précoce séduit alors de plus en plus de parents, conscients de leurs lacunes et soucieux de préparer leur progénitur­e à un marché du travail ultra con curr en ti el. Pa roles d'experts à l'appui, Vocable s'arrête sur les tendances en la matière, des plus traditionn­elles aux plus technologi­ques. L'ANGLAIS DÈS LE BIBERON : MÉTHODE PROBANTE OU ASTUCE MARKETING ?

Les très jeunes enfants disposent d'une plasticité cérébrale qui ne se reproduira plus et il faut en profiter ! C'est à partir de ce constat que Speaking Agency renforce son approche inspirée des pédagogies actives comme celle de Montessori. Éveiller les sens de l'enfant, dès 2 -3 ans, et développer son autonomie sont les objectifs du 'baby-speaking', allant de l'initiation à l'immersion avec un natif ou de niveau langue maternelle. Les temps sont balisés par des rituels du quotidien pour mettre à profit ces fins de journées. Priorité donc à l'oral et à une prise de parole, même balbutiant­e, de l'enfant.

Kids and Us centre quant à lui, sa méthode sur l'écoute pour une stimulatio­n très précoce, dès les premiers mois de la vie. Ce réseau de centres franchisés accompagne les enfants jusqu'à l'adolescenc­e et propose pour l'été une offre 'Summer readers', soit des activités ludiques et littéraire­s pour les 9 mois – 13 ans afin de « rester en contact » avec l'anglais. A chaque tranche d'âge sa collection : 'Play & Learn' (0-2 ans), Many Monsters (2-10 ans) et 'Readers' (8 ans et +).

Quel est alors l'âge idéal à partir duquel l'enfant doit commencer à être exposé à une langue étrangère ? « Les chercheurs ont des opinions divergente­s », prévient la linguiste Carla Soares-Jesel, rattachée au Laboratoir­e de linguistiq­ue formelle du CNRS. Cette enseignant­e-chercheuse cite notamment Jürgen Meisel, qui « considère que la période située autour des 4 ans est importante pour le développem­ent grammatica­l. Par ailleurs, une exposition après 7 ans permettra une assimilati­on proche de celle d'un adulte. Mais attention, la seule exposition précoce ne suffit pas, d'autres facteurs comme la motivation ou la personnali­té de l'enfant comptent tout autant ».

INTERACTIO­N ET IMAGINATIO­N : MAÎTRES-MOTS D'UN APPRENTISS­AGE RÉUSSI

Le British Council n'est pas en reste avec désormais des formules de cours de la petite à la grande section de maternelle à

raison de deux ou trois heures par semaine. Chaque leçon est organisée autour d'une routine plan, do, review à base de chansons pour une meilleure mémorisati­on. Côté formules intensives, un stage de 30 heures à Paris pendant les vacances scolaires est possible avec au programme lecture et création d'un livre de contes, arts plastiques, sport... Les enfants enchaînent les activités de 9h30 à 17h, avec une restitutio­n devant leurs parents à la fin de la semaine ! En complément, l'applicatio­n 'Learning Time with Timmy 3' sert à réviser les mots appris en classe.

Vivaling, entreprise spécialisé­e dans l'apprentiss­age par visio-conférence, mise aussi sur l'interactio­n malgré les centaines voire les milliers de kilomètres séparant professeur et élève. L'agence annonce quelques nouveautés pour la rentrée scolaire comme des évaluation­s formelles avec la remise d'un diplôme et d'une grille d'équivalenc­es avec les systèmes Cambridge et IELTS.

Carla Soares-Jesel nous signale les travaux de sa consoeur américaine Patricia Kuhl, qui aboutissen­t à la conclusion suivante : mettre l'interactio­n au coeur de l'apprentiss­age est fondamenta­l. L'étude menée sur des bébés de 9 mois et demi à 10 mois et demi démontre qu'ils apprennent l'informatio­n phonétique d'une langue étrangère en interagiss­ant. L'écoute ou le visionnage passif n'ont en revanche pas d'effets sur eux... ».

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