Retour aux urnes
À quelques semaines des élections de mi-mandat, qui se tiendront le 6 novembre prochain aux États-Unis, la tension est à son comble. Ce jourlà, les Américains seront appelés à élire, entre autres, l’ensemble des membres de la Chambre des représentants et un tiers des Sénateurs. Or, contrairement aux élections de mi-mandat précédentes, celles-ci mobilisent fortement. La raison : Donald Trump, dont la présidence divise fortement le pays et a déclenché une fièvre d’activisme politique sans précédent depuis son élection. Si les démocrates parviennent à s’emparer de la Chambre des représentants comme le prédisent les sondages, l’agenda politique de Donald Trump s’en trouverait compromis, et une procédure de destitution pourrait même être enclenchée. Ces élections résonnent donc comme un véritable référendum sur la présidence trumpienne. Cette ferveur se traduit dans l’intensité des campagnes, dont les budgets ont dépassé dès le mois de juillet ceux des élections de mi-mandat précédentes. Plus d’un milliard de dollars ont été dépensés en publicités télévisées par les partis politiques. Le président sortant Barack Obama a même dit adieu à sa retraite politique pour faire campagne, de manière très active, aux côtés des démocrates. Après avoir apporté son soutien à 81 candidats cet été, il a prononcé début septembre une série de discours dénonçant vigoureusement la politique de Trump. C’est donc un combat entre deux styles de présidence et deux idéologies, symbolisés par les figures de Trump et d’Obama, qui se profile avec ces élections.