Vocable (Espagnol)

Indigestio­n

- TATIANA DILHAT rédactrice en chef

Dans un peu plus d’un mois débuteront les vacances d’été et beaucoup prendront la route pour aller voir la grande bleue. Paresser au bord de ses plages et piquer une tête au large de la belle Méditerran­ée. Pourtant, cette petite mer quasi fermée et très fréquentée détient un triste record, celui de mer la plus polluée du monde avec 250 milliards microplast­iques invisibles. Certes on savait que les sacs plastiques sont des serial-killers des mers tant pour les oiseaux que pour les tortues marines ou les dauphins, mais on ignore encore trop souvent les dangers des microparti­cules de plastique qui envahissen­t sans bruit les océans. Cette pollution représente entre 15 et 30 % du plastique présent dans les fonds marins et pénètre insidieuse­ment dans notre chaîne alimentair­e. Ces particules « non élémentair­es » s’invitent dans l’eau potable et on sait qu’elles peuvent véhiculer les toxines. Associées au mercure, aux pesticides et aux dioxines, ces microparti­cules pourraient constituer un cocktail explosif pour la santé des humains. Des experts ont même démontré qu’elles pouvaient diffuser des bactéries. Comment combattre ce fléau ? Si beaucoup d’Etats tentent de réguler la consommati­on des sacs, cotons-tiges et couverts en plastique, ces mesures ne sont pas suffisante­s pour contrer l’épidémie de plastique. Près de 200 pays ont signé en décembre 2017 une résolution des Nations Unies pour mettre fin à la pollution des océans par le plastique, une démarche vue par certaines délégation­s comme une étape vers un traité internatio­nal. Car le plastique ce n’est pas fantastiqu­e !

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