Au pays des mayas
Le nouveau président mexicain Andrés Manuel López Obrador, dit AMLO, a lancé officiellement à la mi-décembre le chantier d’un projet pharaonique : un train maya qui reliera sur 1500 km les principaux sites archéologiques de la péninsule au sud du pays. Ce vaste chantier s’inscrit dans la politique de grands travaux grâce à laquelle le chef d’Etat mexicain prévoit de relancer l’économie du pays. Du Chiapas au Yucatán en passant par Campeche, Tabasco et Quitana Roo, il s’agit de relier les différents sites dans une région qui reste encore très enclavée. Le but est d’inciter les quelques 10 millions de touristes qui viennent chaque année se prélasser sur les plages du littoral de la Riviera Maya. de se risquer jusqu’aux tréfonds de la jungle à la découverte des trésors de la civilisation maya.
Mais ce fabuleux projet ne fait pas que des adeptes. Beaucoup s’interrogent sur son financement et sur les conséquences écologiques des travaux. Le tracé traverse en effet des réserves naturelles et la région de Calakmul qui abrite la majorité des quelques 4800 jaguars du pays.
Nous explorerons aussi dans ce numéro la jungle urbaine de Mexico. Cette métropole aux 8 millions d’habitants (20 millions si on inclut la périphérie) subit quotidiennement la pollution, la violence et les risques sismiques. Pour la première fois de son histoire, c’est une femme, une scientifique et anti-establishment qui dirige la ville. Claudia Sheinbaum a promis d’instaurer une nouvelle ère d’honnêteté.