TOUT L’ESPRIT DE GABRIELLE
Si Kristen Stewart est l’image officielle, plutôt rock, du parfum GABRIELLE de CHANEL, Caroline de Maigret, elle, a filmé En les exclusivité, coulisses elle de cette nous collaboration. donne sa propre vision du parfum.
En exclusivité pour Vogue, Caroline de Maigret nous donne sa vision décalée du dernier parfum Chanel. Par Christelle Baillet, photographe Philippe Jarrigeon, réalisation Claire Dhelens
Avant de sentir ce parfum Gabrielle, à quelle fragrance vous attendiez-vous ? À une note assez universelle, plus démocratique que les autres, celle qui incarne la maison Chanel. Le parfum Gabrielle est destiné à toucher les femmes dans leur ensemble… Quant à son prénom, il évoque la féminité, la liberté, l’indépendance, Gabrielle Chanel ayant participé à la libération de la femme, physiquement comme intellectuellement. C’est un modèle très fort pour moi. Quelle a été votre première réaction en le sentant ? Il laisse un sillage très féminin. Je vais donc plutôt le porter pour sortir, car le jour, je préfère les jus plus minimalistes comme la Cologne Chanel. Gabrielle, lui, a une vraie trace, une identité forte. Et comme, dès la nuit tombée, j’aime m’amuser avec mon style, sa note est parfaite pour exalter mon envie de féminité… C’est-à-dire ? Gabrielle est un parfum de conquérante, d’amoureuse. Je l’associerais facilement à une slip-dress noire, des talons et un blazer oversized. Y a-t-il dans sa composition une note qui vous est chère ? Oui, la tubéreuse avec laquelle j’ai une grande histoire d’amour… Il y a quelques années, je guettais d’ailleurs son arrivée chez mon fleuriste. Si, esthétiquement, je n’aime pas cette fleur, son odeur, elle, me rend dingue ! Si vous deviez comparer Gabrielle à une pièce iconique du vestiaire Chanel ? Sans hésitation la petite veste noire car, elle aussi, représente la maison Chanel, son art, son artisanat… J’aime le classicisme absolu de cette pièce et les détails qui signent la silhouette Chanel. Comme la présence de billes de plomb dans les vestes pour assurer un tombé parfait. Ou les manches taillées un peu courtes pour laisser les poignets apparents, une zone tellement sexy et érotique… Comment imaginez-vous la fille qui va le porter ? C’est une fille passionnelle, libre, avec une vraie personnalité. Car pour porter un parfum qui laisse une telle empreinte, il faut s’assumer, être vraiment bien dans ses baskets. Quelles sont les qualités de la femme Chanel aujourd’hui ? Elle est curieuse, autonome, malicieuse. Comme Kristen Stewart, elle a aussi un côté rock. Affranchie, elle fait ce qu’elle veut, comme elle veut. Chez Chanel, il y a un vrai parti pris de ne choisir que des femmes qui s’assument, avec parfois des aspérités physiques qui leur donnent du caractère. La femme Chanel est spéciale, elle le sait et cultive cette aura. Quelle facette de la personnalité de Kristen Stewart vous touche ? Le fait qu’elle assume sa fragilité. Elle fait partie de ces filles qui disent «je ne suis pas parfaite, mais voici ce que j’ai à offrir ». Des filles qui nous ancrent dans le réel. Elle n’a pas un discours policé et c’est aussi ce que je voulais montrer dans le film. Selon Chanel, Gabrielle est le parfum de l’insoumission. Qu’est-ce que l’insoumission en 2017, pour vous ? La liberté d’être et de faire ce dont on a envie. On a tellement de chance, il faut continuer à grandir, faire grandir, se protéger soi et les autres. Si, le temps d’une collab, la maison Chanel vous laissait carte blanche pour customiser ce parfum, que feriez-vous ? Heureuse coïncidence, ma grand-mère s’appelait Gabrielle, un prénom que j’adore. Aussi, très égoïstement, je demanderais qu’un joli portrait d’elle soit collé à l’intérieur de la bouteille…