EN VOGUE : ÀCHEVAL PAMPA, LE STYLE AU GALOP
Depuis deux ans, deux Argentines mettent au tempo parisien la figure du gaucho, ce cavalier mythique du bout du monde. Un tandem convoquant les symboles de la pampa pour un vestiaire d’amazones des villes.
Une plaine herbeuse courant jusqu’à l’horizon, des étalons et juments sauvages vivant libres dans le campo, des gauchos enivrés d’air pur, de solitude et de liberté : on a tous en tête une image de l’Argentine, pierre angulaire du vestiaire d’Àcheval Pampa. Depuis mars 2018, Sofia Achaval de Montaigu et Lucila Sperber, créatrices au pedigree cinq étoiles, cultivent sans modération une image inspirée de leurs racines bohèmes, raffinées et globe-trotteuses. Comme leurs mères et leurs grandsmères, issues de la haute aristocratie argentine, elles partagent un sens de la beauté et de l’élégance plus important que l’idée même de mode. Une vision de la féminité inhérente à Buenos Aires, où elles sont nées, qui rassemble ces deux femmes aussi différentes que complémentaires.
D’un côté Sofia Achaval de Montaigu, figure botticellienne aux cheveux couleur blé, ancien mannequin Marc Jacobs, Louis Vuitton et Chloé – dont elle incarne la féminité gracile et le romantisme évanescent – a fait ses gammes auprès de Vanessa Seward, elle aussi née en Argentine, chez Azzaro. De l’autre, Lucila Sperber, brune aux yeux perçants, est également la brand manager de Rochas Homme (dont son mari est directeur artistique). Elle a le flair et le goût du risque.
Ensemble, elles créent autour d’une rencontre sentimentale: celle du gaucho et de la Parisienne. Leur vestiaire équestre est à l’épreuve de la ville et joue sur toutes les gammes d’une confection made in Uruguay. Les essentiels de l’amazone sont là: joli pantalon bouffant en velours rentré dans des bottes plébiscitant la mythologie du polo, chemisiers et robes aux épaules rondes, sacs en cuir pleine fleur ornés d’un fer à cheval, grands chapeaux à la nonchalance très élégante… Et s’additionnent de classiques plus parisiens, twistés d’une bonne dose de références seventies: costumes trois-pièces infusés dans les noirs, les beiges et les blancs, ceintures bijoux et médaillons frappés des signes du zodiaque montés sur grosses chaînes gold, longues robes en soie piquées d’un col volanté. Une garde-robe qui n’aurait pas déplu à Loulou de la Falaise. À l’épreuve du temps, ce style galopant et vibrant comme un pur-sang est devenu le hot dress code des mariages princiers ou des soirées où l’on se montre. Delfina Blaquier, qui avait adopté une de leurs robes au mariage du prince Harry et Meghan Markle, vient d’ailleurs de rejoindre l’aventure en tant que partenaire et ambassadrice aux côtés de son mari, le très famous joueur de polo Nacho Figueras. L’équitation, tendance star de 2020 ? On parie 100/1.