LE POINT DE VUE DE VOGUE
Nous nous sommes demandé un temps si le Vogue que vous tenez entre les mains verrait le jour. Si nous serions en mesure de le réaliser. Photographes, mannequins, coiffeurs et maquilleurs confinés, frontières verrouillées, avions cloués au sol, journalistes privés de vie culturelle à célébrer… tout semblait réuni pour que la production de ce numéro soit mission impossible. C’était sans compter quelques idées, un peu de chance, couronnées par l’enthousiasme spontané d’une poignée de complices du magazine.
Il y a d’abord les égéries de Vogue, Mica, Rianne, Anja, Anna, en quarantaine dans différentes parties du monde. Elles ont chacune accepté le principe d’ouvrir une valise expédiée par la rédaction et de se mettre en scène in situ dans un choix de vêtements de la saison. Une carte blanche rafraîchissante comme un spray. Il y a aussi Henrik Purienne, connu pour ses images sensuelles et ensoleillées. Reclus dans le sud de la France, il a saisi dans une lumière ambrée hautement érogène les maillots qui vous accompagneront dans les vagues. Enfin il y a tout ces endroits magnifiques, vue sur la mer, toutes côtes françaises confondues, que les journalistes de Vogue aiment et vous encouragent à découvrir. Pour le plaisir.
Car c’est désormais possible. Comme le suggère cette photo, un balcon immaculé chahuté par le soleil, une silhouette qui se rhabille après une longue sieste, il est temps de sortir, de voyager, de s’allonger sur la plage, de siroter un café en terrasse avec ses proches, d’aller au cinéma, de flâner en forêt, de lire sur un banc… Tous ces micro-événements de la vie nous ont tellement manqué, tant pour la félicité instantanée qu’ils procurent que pour ce qu’ils symbolisent : la liberté.