DE PARIS À BYZANCE
Parisienne moderne inspirée par l’ailleurs et l’antique, Sylvia Toledano crée depuis neuf ans des bijoux mystiques en pierres dures. Prochaine étape: les pierres précieuses.
«je fais des bijoux de caractère», commence par statuer Sylvia Toledano. Comprendre : des bijoux habités, des pièces importantes, inspirées et inspirantes. Diplômée en droit des affaires, elle trouve à Drouot un premier stage qui lui permet de tirer le juridique vers l’artistique pour éventuellement devenir commissaire-priseur. Finalement, c’est au Studio Berçot et à l’école des Arts-Déco qu’elle complète sa formation avant de lancer, en 2008, ses minaudières en cristal Swarovski où chaque modèle devient un support d’expression pour dessiner: «J’utilisais les cristaux comme des pixels», se souvient-elle. Ses premiers bijoux, c’est en 2011 qu’elle les imagine: douze manchettes en laiton doré et patiné, sur lesquelles s’harmonisent les pierres dures. Le modèle, toujours en collection, s’appelle Byzance et affiche clairement ses inspirations «néo-vintage» – comme elle les nomme – et un côté talisman. «Je pars toujours de la pierre, assure-t-elle. À Jaipur, je les choisis comme on chinerait.» Turquoises, lapis-lazuli, labradorites, agates, quartz, pyrites, malachites, dont les volutes lui rappellent la mer et les lagons… Des pierres auxquelles elle attribue une âme et de bonnes ondes ; des pierres imparfaites, diraient les gemmologues, mais «ce sont justement tous ces petits défauts qui en font la grande qualité : elles ont une histoire, un caractère ; à l’intérieur, c’est le temps que l’on observe.» Aujourd’hui, Sylvia Toledano finalise sa première collection de pierres précieuses qu’elle travaille dans le même esprit, en jouant sur la matière, opposant les mats et les brillants.