TROIS PRIMO-ROMANS AUTOBIOGRAPHIQUES QUI DISENT QUE LES TEMPS CHANGENT
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Cinq petites tristesses DE LÉONTINE BEHAEGHEL ÉD. ROBERT LAFFONT
Léontine, aujourd’hui âgée de 24 ans, fait le récit, souvent pudique, parfois abrupt, de la relation d’emprise dans laquelle elle s’est retrouvée piégée à 19 ans avec son parrain, âgé de 58 ans. Elle nomme avec une lucidité bouleversante les violences sexuelles, la toxicité de la relation et comment elle réussit à s’en sortir et à porter plainte. Difficile de ne pas se dire qu’en d’autres temps, ce récit aurait pu mettre beaucoup plus longtemps à émerger.
Notre silence nous a laissé seules DE JUDITH CHEMLA ÉD. ROBERT LAFFONT
Alors que le cinéma français semble ouvrir les yeux sur les violences qui s’y exercent sur les femmes et les enfants, le livre de Judith Chemla résonne comme un symbole de cette prise de conscience.“Théories anti-victimaires auxquelles j’étais également inféodée, incapable de mesurer la gravité de ce que j’avais enduré”, admet-elle. Elle raconte comment elle tomba amoureuse d’un prince pour finir prisonnière d’un tyran. Un lent et long éveil…
La Vie précieuse Dǡ
Titulaire du Pen Prize du meilleur roman autobiographique pour ce livre publié outreManche en 2018, l’actrice, mannequin et écrivaine anglaise, collaboratrice de Beyoncé, fait le récit d’une vie en alternant chapitres ultra-réalistes et impressionnistes. C’est le remède à tous les male gaze, à tous les white gaze, le récit d’une femme née noire et pauvre, écartelée entre conservatisme et empouvoirement, mannequinat et poésie.
