Le film : PREMIÈRE ANNÉE
En 2014, Hippocrate, le second film de Thomas Lilti, révélait le cinéaste au grand public et imposait du même coup son acteur principal, Vincent Lacoste, dans un premier rôle dramatique convaincant. Quatre ans plus tard, Première Année vient clore à rebours cette trilogie dédiée à l’univers de la médecine (complétée, en 2016, par Médecin de campagne). Désormais tout à fait établi, Lacoste y reprend le costume d’étudiant, mais cette fois-ci dans le rôle d’un jeune homme obnubilé par une vocation qui se refuse obstinément à lui. À ses côtés, William Lebghil, formidable lui aussi, incarne un fils de médecin dilettante à qui tout réussit. L’amitié à l’épreuve de la concurrence, le capital social comme clé de la réussite dans un système ultra-formaté, la valeur du talent pur contre celle du labeur… Lilti signe un film haletant et profond et parvient, mine de rien, à trouver une incroyable matière dramatique entre les bancs de la fac et une chambre de bonne envahie de livres de chimie moléculaire.