Fusées périmées, et après ?
La réglementation impose un renouvellement obligatoire des fusées de détresse tous les trois ans mais le législateur semble peu inquiet de l’avenir environnemental de ces dernières. Suite à de nombreux départs d’incendies dans des filières classiques de centres de traitement des déchets situées dans le département des Pyrénées-Orientales, le SYDETOM 66 (syndicat intercommunal) a décidé de réagir. Ainsi, une collecte gratuite des dispositifs pyrotechniques périmés a vu le jour en 2014 et 2015, en partenariat avec les capitaineries et les magasins d’accastillage du littoral. Plus de 5 000 fusées ont été récupérées en deux ans, soit l’équivalent de 275 kg de matière active (explosifs). Pour aller plus loin, l’Association pour une plaisance éco-responsable pour les produits pyrotechniques (APER-PYRO) est créée fin 2015 sous l’impulsion de la FIN et avec l’agrément du ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer. Ses adhérents ne sont autres que les vendeurs des produits pyrotechniques à destination des plaisanciers. Ce sont donc eux qui financent désormais l’ensemble du dispositif de la collecte au traitement à travers une cotisation annuelle, basée sur un barème d’éco-participation. En définitive, c’est le principe du « un pour un » qui s’appliquera désormais pour les plaisanciers. Lors de l’achat de nouvelles fusées, les anciennes pourront être déposées gratuitement. A quand une extension nationale de ces mesures ?