Revue de détails à l’arrivée…
traitement et de son mental d’acier qui auront raison du mal… La gestion du sommeil fut aussi une problématique quotidienne sur une machine aussi exigeante et dans des mers énormes. A l’exception de sa dernière nuit passée en mer en compagnie de cinq membres de son équipe venus le rejoindre une fois la ligne coupée, il n’aura jamais pu dormir plus de vingt minutes d’affilée, restant pendant 49 jours sur le qui-vive à l’écoute du moindre bruit anormal. La multiplication des manoeuvres exigées par un routeur redoutable en la personne de Jean-Luc Nélias et de son équipe l’obligera certains jours à réaliser vingt-trois empannages. Comme par exemple sous l’Afrique du Sud pour lui permettre d’entrer dans la bonne fenêtre météo. Il aura cette très belle phrase pour saluer leur collaboration énergique : « Ce sont eux les artisans de mon record sous les 50 jours, parce qu’ils m’ont poussé alors que c’est quand même un bateau trop gros pour un homme seul ». En effet, sur un engin plus long, plus toilé, plus puissant et donc plus exigeant que l’Idec de Joyon en 2008, l’exploit est aussi sacrément physique même si l’intéressé s’en défend. Mais Sodebo a été bien préparé puisqu’il a tenu le coup même lorsqu’il a enfourné dans l’océan Indien jusqu’à la nacelle, plantant ses étraves à plus de 10 m de profondeur. Racheté par Sodebo en 2013, l’ancien Geronimo (plan VPLP de 1998) de Kersauson sera totalement revisité avec l’installation d’un nouveau mât, de nouvelles voiles, de safrans et de foils récupérés sur Oracle… et pourvu d’une nouvelle coque centrale. Ne seront conservés que les bras et les flotteurs d’origine. Issu de tous ces changements, le bateau a résisté aux assauts de l’océan malgré quelques petites avaries. Prochain objectif pour Thomas : un tour du monde en solitaire sur son maxi-trimaran, mais cette fois-ci en course, avec Macif, Banque Populaire IX… Rendez-vous en 2019 pour ce qui promet d’être complètement fou !