Voile Magazine

Un règlement très vintage

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les premières, Mini-Transat, Vendée Globe, BOC Challenge, et qu’il part pour gagner et accrocher un sixième tour du monde, dont un à l’envers, à son CV. Toujours côté français, un tout bon, Patrick Phelipon, un nom bien connu des Rochelais, a choisi, lui, un Endurance 35 sur plan Ibold. Nous étions ensemble sur Pen Duick VI lors de la première Course autour du monde de 1973 avant que Patrick ne choisisse de s’installer en Italie pour régater aux côtés de Cino Ricci et collaborer avec la Comar. Autre Français, Antoine Cousot, géophysici­en de son état, qui part sur un ketch lui aussi construit en Grande-Bretagne, un Biscay 36, actuelleme­nt remis en état par son constructe­ur, un petit chantier de Falmouth, qu’il va visiter chaque mois pour suivre les travaux. Enfin, citons Loïc Lepage, soixante ans, qui prévoit de débuter la remise en état de son Nicholson 32 en 2017 et enfin Eric Loizeau, à la recherche d’un budget pour s’engager. Au total, à l’heure où bon nombre de candidats sont encore en liste d’attente, près de treize nations sont déjà présentées dont un marin palestinie­n, un Estonien, un Russe et un Brésilien. C’est dire qu’il y avait une place pour une épreuve au parfum vintage. On a souvent reproché au Vendée Globe de cultiver la « surcommuni­cation », de se courir en solitaire mais plus en solitude. Avec le Golden Globe, on revient aux origines de la navigation : le sextant, à l’écoute des tops horaires, le régulateur d’allure, le journal de bord. C’était il y a cinquante ans, l’âge d’or de la voile en solitaire. Un imposant règlement définit l’esprit de la course, rappelant que bon nombre d’équipement­s autorisés s’inspirent de ceux embarqués par Robin Knox Johnston sur Suhaili en 1968. - Seuls les bateaux à quille longue équipés d’un safran accroché à la quille et dessinés avant 1988 sont autorisés à participer. Leur longueur doit être comprise entre 32 et 36 pieds (9,75 et 10,97 m). - Il est obligatoir­e de prouver que l’on est capable d’installer un gréement de fortune. Le nombre de voiles est limité à onze pour un sloop. - Pour la navigation, le GPS est interdit, le sextant autorisé ainsi que le loch à hélice. - Seul le régulateur d’allure est permis. - Tout équipement numérique est interdit, y compris les appareils photos, les lecteurs de CD, les caméras, les magnétopho­nes. Les ordinateur­s portables ne sont pas autorisés. - Les panneaux solaires, les éoliennes, les hydrolienn­es sont autorisés. Mais la capacité de gasoil embarqué est limitée à 160 litres. - Les communicat­ions sont limitées à une par semaine, uniquement par BLU. - Quatre points de passage doivent être respectés pour y déposer les films et les photos pris à bord. Il a été prévu un arrêt obligatoir­e d’une heure trente au sud d’Hobart. Les concurrent­s ne doivent pas descendre au sud du 45e, du 48e dans le Pacifique.

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Devant les Sables, les Rustler de Lionel Régnier et de VDH qui se prépare à installer son gréement de fortune.

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