Microsail LE ROI DES MICRO

ON LES REGRETTE

souvent, ces Micro légers, nerveux et surtout amusants ! Ces petits 5,50 m, le plus souvent dériveurs intégraux, étaient capables de caboter, régater et bien sûr changer de plan d’eau sur remorque. Les Micro n’ont pas complètement disparu, parmi ces modèles très populaires dans les années quatre-vingt, deux restent en production : le Neptune 500 devenu Go 550 et le fameux Microsail, proposé par différents chantiers – Franck Roy en a construit. Plus de trente ans après ses premiers bords, le plan Gary Mull reste familier des plans d’eau intérieurs ou abrités. Mais rien ne vous empêche d’aller en mer. Le Microsail combine avec brio performances, facilité de manoeuvre et confort. Sous voiles, il permet aux fanas des réglages d’exprimer leur talent, en particulier par petit temps où ses formes arrière très larges vous incitent à charger l’étrave. Dans la brise, ce petit bateau est époustouflant, très stable, et il ne demande qu’à planer.

APRES LE SANGRIA,

véritable phénomène commercial, le Fantasia de Philippe Harlé compose avec un franc-bord généreux et un cockpit habilement surélevé pour caser une belle cabine arrière. Bon, elle reste un peu étroite aux pieds pour des dormeurs de grand gabarit. Mais c’est une première sur un voilier de moins de 8 mètres ! Et le concept sera aussitôt adopté par les autres constructeurs : Jouët 760 en 1982 et First 26 – c’est le 25 relooké – en 1984. Autre point fort du Fantasia, outre ses emménagements cossus, le rouf panoramique qui offre une vue sur l’avant depuis le carré. Plutôt lourd, le plan Harlé n’est pas très véloce dans les petits airs mais s’anime dès le médium. Le Fantasia a été diffusé en versions in board et hors bord. Il est resté dix ans au catalogue du chantier des Herbiers. Rebaptisé Sun Way 27, il a même prolongé sa carrière dans les années quatre-vingt-dix.