La présidentielle de la voile
La FFV est en passe de changer de tête. Jean-Pierre Champion lâche la barre du navire fédéral après cinq mandats et vingt ans de bons et loyaux services. Deux candidats se présentent à sa succession : Jean-Luc Denéchau, dauphin du président et Nicolas Hénard, outsider. Tous deux ont évolué dans la fédération depuis des années. Jean-Luc Dénechau se positionne comme Georges Pompidou en 1969 : le changement dans la continuité. Il souhaite poursuivre l’héritage de son prédécesseur pour ouvrir la voile à un nouveau public. « Il faut s’adapter et modifier les formats de compétition, en proposer de nouveaux, comme les records individuels autour d’une marque ou d’une île... Nous devons aussi repenser la notion d’adhésion. L’unique licence annuelle est-elle toujours d’actualité ? » Nicolas Hénard, double médaillé d’or olympique en Tornado, souhaite aussi revenir sur la licence unique et ouvrir l’univers de la voile, précisément en remettant les clubs au coeur de la fédération et en modernisant les pratiques. « Il est fini le temps où la fédération exigeait et les clubs s’exécutaient. Nous devons être au service des clubs et non pas l’inverse. Il faut instaurer un dialogue mais aussi simplifier le mode de scrutin. Comment intéresser les clubs aux élections et à leur représentation avec ce scrutin alambiqué ? » Pour attirer plus de pratiquants dans les clubs et, à terme, booster le nombre de licenciés, il défend une logique de bassin. « Il faut encourager un rapprochement de clubs autour d’un plan d’eau pour mutualiser les expertises et les pratiques. » Une façon de s’adapter aux nouveaux usages de la voile et aux pratiquants qui passent d’un support à un autre. Mais comment sont-ils élus d’ailleurs ? Pour faire simple, les élections se déroulent en trois étapes. Les clubs désignent leurs représentants aux assemblées générales des ligues, qui désignent des grands électeurs. Ces derniers les représenteront à l’Assemblée générale de la FFV, le 25 mars et voteront pour l’une des deux listes, et donc un président. Rappelons que chaque ligue dispose d’un nombre de voix proportionnel à celui de ses licenciés. Plus la ligue a de licenciés, plus elle a de voix et donc de poids. Rendez-vous fin mars.