STX : le compromis franco-italien
Paris et Rome ont enfin trouvé un compromis fin septembre pour résoudre la crise sur la reprise des chantiers navals STX-France. L’Italien Fincantieri obtient bel et bien la majorité, à 51%, mais avec une petite nuance. Il obtient en réalité 50% des chantiers navals de Saint-Nazaire auxquels il faut ajouter 1% « prêté » par l’Etat français, avec « droit de retour » pendant douze ans si l’Italien ne respecte pas ses engagements, notamment sur le maintien de l’emploi. Ce pourcent de STX France coûte moins d’un million d’euros, mais sa valeur symbolique semble inestimable. L’Etat, actionnaire à 34,4% aux côtés de Naval Group (10%), des salariés (2,4%) et des sous-traitants (3,7%), aura un droit de veto sur la nomination du patron des chantiers, sur leur politique de dividendes et même sur leur nom. Avec cet accord, le gouvernement espère avoir trouvé la parade à ses craintes d’un transfert de savoir-faire des chantiers français vers le partenaire chinois de Fincantieri. Reste la question de la coopération. Les deux gouvernements et les deux groupes mettront en place un groupe de travail sur les possibilités de coopération dans les navires de surface (frégates notamment). « L’Airbus de la mer », civil et militaire, franco-italien, n’est pas encore une réalité.