North Sails 3DL
Le 3DL a été la première marque de voile à membrane à se tailler une réputation planétaire, et North reste aujourd’hui le seul producteur au monde à fabriquer ses voiles sur un (très) grand moule articulé. Ce succès remarquable a fait que « 3DL » était en passe de devenir un terme générique, à l’égal de Frigidaire ou de Zodiac, pour désigner ici les voiles à membrane en général. L’avantage de la fabrication sur un moule est évident : avec une telle méthode il est simple de poser les fibres sur la membrane sans les interrompre. Cette technologie de « fibre continue », du temps où elle pouvait constituer un argument essentiel (c’est moins le cas aujourd’hui avec l’arrivée du composite 3Di ou des membranes sans film), était un peu l’apanage de North. Mais la fabrication sur moule a aussi un inconvénient : il est impossible d’utiliser un rouleau laminateur comme on le fait quand on lamine à plat ; il faut se contenter de la mise sous vide. Si elles commencent à subir la concurrence (interne) des voiles 3Di (lire pages précédentes) sur le marché de la régate, les 3DL restent présentes sur le marché des voiles de croisière haut de gamme, avec la version Marathon : deux films taffetas, fibres aramides et carbone (Marathon 3DL 480 et 680, avec de l’aramide haut module pour ce dernier). Pour les régatiers, la gamme 3DL est vaste : 580 (carbone et Technora), 680 (aramide haut module et carbone), 600 (Twaron haut module), 850 (carbone et Technora, comme le 580, mais avec plus de carbone), 860 (aramide haut module et carbone), 800 (le haut de gamme, tout en carbone haut module), 950 (alternative au précédent, avec carbone très haut module et Technora), et enfin 960, carbone haut module et aramide, spécialement développé pour les (très) grandes unités.