CLM TRILam
Fabriquée dans un village de l’Aveyron, cette membrane se distingue nettement des autres par sa structure et ses procédés de fabrication. Face à des concurrents bien plus gros que lui, tels que 3DL et 3Di, ou encore D4, le fabricant de Najac a su tirer son épingle du jeu en sorte que le TRILam a conquis ses lettres de noblesse, avec de très bons résultats en course. Pour augmenter la proportion de fibres et diminuer la proportion de film, autrement dit pour augmenter le rapport densité/grammage, CLM (Custom Laminates Manufacturing) a pris une option radicale, en supprimant un des deux films constituant la structure d’une voile à membrane classique. Cette conception permet aussi de limiter la porosité ainsi que le froissement (la voile rétrécit moins avec le temps). Un taffetas polyester de protection, dit Utex, est laminé côté fibres et côté film. L’idée de Pascal Rossignol, créateur de cette membrane, est de limiter les inconvénients du film Mylar (en évitant par exemple de le chauffer), et d’intégrer le fait que la répartition des efforts dans une voile varie selon l’allure, le réglage, la force du vent, etc. D’où le dessin assez complexe des fibres, dont certaines peuvent être posées droites, ce qui permet de les précontraindre afin de limiter l’allongement et aussi l’embuvage (allongement initial sous faible charge). La membrane TRILam est disponible en particulier chez All Purpose et Ettore. Proposée avec un large choix de couleurs, elle se décline en six versions, Trekking Tissé et Excellence Tissé pour la croisière, Sprint Inshore et Sprint Offshore pour la régate, Sprint Gennaker pour les voiles de reaching type « code » et enfin Sprint Pentex pour les voiles de mini (voire de Class 40).
La membrane TRILam a largement fait ses preuves (ici sur un Pogo 36).