• Jumelles
Assurer une surveillance visuelle du plan d’eau est la meilleure garantie de sécurité, de jour comme de nuit. Et dans ce cas, une bonne paire de jumelles sera synonyme d’efficacité et de confort.
1/ Ergonomie et protection : Pour avoir une visée confortable, un appareil lourd (1 kg environ) sera toujours plus stable qu’un léger, mais il sera plus pénible à porter longtemps. Un revêtement extérieur souple et antidérapant améliore la prise en main, protège des chocs et empêche le boîtier de glisser une fois posé sur le bateau.
2/ Indice crépusculaire : Ce chiffre, lié à la construction optique, sert à évaluer le rendement nocturne. Il ne devrait guère descendre en dessous de 15 pour un modèle marine.
Avec un indice moyen de 14, les modèles 8 x 30 ne sont pas les mieux placés pour les observations de nuit, même s’ils donnent satisfaction le jour.
3/ Grossissement : Le système optique se définit en deux chiffres. 7 x 50, par exemple, fait référence à un grossissement apparent de 7 (un objet situé à 700 m semble vu à 100), avec une lentille frontale mesurant 50 mm de diamètre.
Les mouvements du bateau limitent la puissance maxi à 8, car au-delà, il devient impossible de viser en continu.
4/ Traitement multicouche et corrections :
Afin de limiter les aberrations chromatiques, le système optique reçoit un traitement de surface, qui améliore le contraste
(un critère important dans la brume) et la fidélité des couleurs. Une optique bien corrigée ne doit présenter aucune diffraction visible ni zone floue sur les bords du champ, des défauts qui augmentent vite la fatigue visuelle.
5/ Angle de champ : Ce chiffre correspond à la valeur angulaire de la vision sur l’horizon. A une puissance 7, il vaut 7°, soit un champ horizontal de 110 à 130 m à 1 000 m de distance. Dans ces conditions, on comprend pourquoi il est si difficile de pointer un objet distant avec des jumelles trop puissantes (8 ou 10 par exemple) sur le pont d’un bateau en mouvement...
6/ Mise au point : Un réglage par molette centrale est plus rapide qu’un réglage indépendant sur chaque oculaire mais il est rarement étanche. Certains modèles ont un dispositif fixe (fix-focus) ou automatique (fast, auto ou perma-focus...) qui facilite l’usage collectif, à condition que chaque opérateur ait une vision déjà corrigée, avec des lunettes ou des lentilles.
7/ Dégagement oculaire : Plus ce critère, distinctif des produits de qualité, est élevé (de l’ordre de 16 à 20 mm), plus la visée sera confortable, en particulier avec une paire de lunettes sur le nez, qui éloigne la pupille de la lentille de l’oculaire et réduit l’angle de champ apparent.
8/ Compas : A condition de ne pas empiéter outrageusement sur le champ visuel ni diminuer la luminosité, cet accessoire a son utilité, mais la rose doit être soigneusement amortie et tolérer une visée légèrement inclinée. Si toutes ces conditions ne sont pas réunies, autant s’en passer.
9/ Etanchéité : Pour d’évidentes raisons de protection, seuls les modèles étanches sont utilisables à bord, un boîtier rempli à l’azote évitant toute formation de buée, quelle que soit la température. Une simple protection contre les embruns ne limitera pas les risques de décollement des lentilles ou le développement de moisissures internes. Même en présence de joints, éliminer régulièrement les dépôts de sable, de sel ou de poussières par rinçage à l’eau courante.
10/ Construction optique : La combinaison et l’assemblage des prismes et lentilles sont déterminants pour obtenir une vision binoculaire parfaite. En repliant le trajet des rayons lumineux, les prismes permettent, en plus de redresser l’image, de gagner en compacité. L’assemblage en Z, le plus courant, décale légèrement l’axe des oculaires et des objectifs, mais c’est la structure « en toit », où ils sont alignés, qui reste la moins encombrante.