• Capteurs
Les capteurs (speedomètre, girouette, gyromètre…) sont chargés de recueillir les précieuses informations qui permettent au pilote automatique de barrer au mieux en fonction du cap à tenir, du vent, des vagues, de la gîte, etc.
POUR SE RAPPROCHER
le plus possible d’un barreur « humain », un pilote automatique a besoin de capteurs qui mesurent non seulement les données de base (cap, gîte et assiette, vitesse), mais aussi leur dérive en fonction du temps : vitesse angulaire, si possible dans les trois axes (lacet, roulis et tangage), et accélération linéaire (quand le bateau descend une vague ou bute dans la suivante). Un bon barreur sait récolter ces mêmes infos, avec ses tripes. Ces données lui servent d’ailleurs bien davantage que celles lisibles sur les afficheurs. Eh bien pour un pilote, c’est pareil. Sauf qu’en plus, lui ne voit pas les vagues. Il est donc d’autant plus important qu’il en « ressente » les effets sur l’attitude et la vitesse du bateau (de même qu’un bon barreur « marche » aussi dans la nuit noire !).
Gyromètre un axe, trois axes, centrale inertielle ?
Un gyromètre trois axes associé à un capteur d’accélération linéaire trois axes constitue une « centrale inertielle ». Tous les pilotes sont dotés d’un gyromètre un axe pour les mouvements de lacet ; les gyromètres trois axes sont l’apanage des systèmes haut de gamme B&G ou NKE, et aussi, du pilote Raymarine (plus abordable) ; les centrales inertielles sont réservées aux systèmes que B&G et NKE ont développés pour la course. Les gyromètres peuvent être intégrés dans le boîtier du calculateur (ComNav, NKE, Raymarine), ou se trouver dans un boîtier indépendant avec le compas électronique (ou même dans un boîtier indépendant sans compas). Les centrales inertielles B&G ou NKE sont dans un boîtier indépendant. Les données recueillies par les gyromètres et accéléromètres ne servent pas seulement pour le « toucher de barre » du pilote, mais aussi pour corriger (« débruiter ») les données recueillies par le capteur vent – ce qui en retour améliore encore les performances du pilote en mode vent… Quand le bateau bute dans une vague ou prend un coup de roulis, la pale et les petits godets de la girouette-anémomètre sont en effet tout chamboulés. La gîte est déjà perturbante (un simple capteur de gîte est donc utile). Les fabricants spécialisés dans la régate (B&G, NKE, Nexus, Raymarine pour sa gamme sans fil ex-Tacktick) proposent en outre des outils de « calibration » (tables de correction) permettant de prendre en compte les turbulences de la grand-voile et du mât. Enfin, le gyromètre un axe (lacet) permet d’obtenir un cap plus précis (il est indispensable pour superposer une image radar sur une cartographie).