• Balises de suivi
Savoir en permanence où se trouve son bateau grâce à une balise de suivi peut rassurer tous ceux qui louent leur embarcation sans vraiment savoir où elle se trouve, les proches restés à terre et dissuader les voleurs.
QUEL QU’EN SOIT LE MODELE,
une balise de suivi (tracker en anglais) associe toujours un positionneur GPS et un émetteur radio, dont les données de géolocalisation sont transmises à l’utilisateur via un réseau de communication sans fil, terrestre ou satellitaire. Les trackers restent des dispositifs d’alarme purement privés et aucune norme particulière ne vient définir leur mode de fonctionnement, les données à transmettre, le type de réseau utilisé ou l’autonomie. Cette différence réglementaire avec les balises de détresse explique la grande variété des solutions proposées par les fabricants, à la fois en termes de réseau et de données, puisqu’il est possible de transmettre bien d’autres informations que celles de position. Grâce à des capteurs spécifiques installés à bord, on peut par exemple fournir des informations concernant l’arrêt ou la marche des moteurs, le déclenchement de la pompe de cale, l’ouverture d’une porte ou d’un panneau de pont, détecter un mouvement... On peut aussi définir une limite virtuelle autour du bateau, qui déclenchera automatiquement une alarme en cas de franchissement de cette géo-barrière, suite à une tentative de vol ou à une rupture de mouillage ou d’amarrage par exemple. Ces fonctions supplémentaires transforment la balise de suivi en véritable système d’alarme, ce qui explique pourquoi elle est parfois désignée sous ce terme. La couverture géographique de l’appareil est un critère essentiel pour choisir une balise, car elle dépend du type de réseau utilisé pour communiquer les données à l’utilisateur. Le moins coûteux est le réseau téléphonique GSM, mais la vocation terrestre du GSM fait que sa portée en mer est limitée à une étroite bande côtière de moins de 10 milles de large et les zones blanches sont nombreuses. Les réseaux satellitaires sont les seuls à assurer une couverture au large, voire sur la totalité du Globe, mais les coûts d’accès sont nettement plus élevés que ceux de la téléphonie mobile. En règle générale, la position de la balise est réactualisée toutes les 10 minutes mais elle peut atteindre huit heures ou plus. En revanche, les alertes sont envoyées en temps réel et, selon l’encombrement des serveurs, l’utilisateur est prévenu très rapidement. L’accès aux données et le mode de consultation varient selon les fabricants, mais il passe le plus souvent par un abonnement payant, mensuel ou annuel. Il permet de recevoir la position du bateau par SMS ou e-mail, et/ou de la visualiser sur un fond de carte, via un navigateur internet ou, de plus en plus souvent, via une application tablette ou smartphone dédiée. Une première année d’utilisation gratuite est parfois incluse dans le prix d’achat.