• Hydrogénérateurs
L’hydrogénérateur a un rendement élevé et il ralentit peu le bateau sous voiles, mais il ne produit rien à l’arrêt et, faute d’une production vraiment industrielle, les tarifs restent ceux d’un marché de niche.
LE PRINCIPE DE L’HYDROGENERATEUR
s’apparente à celui d’une éolienne sous-marine, avec une hélice immergée entraînant un alternateur à haut débit. Reste que le système doit présenter une traînée minimale pour ne pas ralentir outrageusement le bateau sous voiles, assurer une production optimale dans une gamme de vitesse la plus large possible et avoir une résistance suffisante pour supporter les contraintes mécaniques induites par un fluide, l’eau de mer, 800 fois plus dense que l’air. En France, l’hydrogénérateur a prouvé sa validité à travers la course au large et la société Watt & Sea, fondée par un coureur, Yannick Bestaven. Ses modèles, conçus à l’origine pour les voiliers de course, ont été déclinés dans des versions de croisière, moins performants mais un peu plus abordables. Les plaisanciers britanniques ayant une approche plus pragmatique que leurs collègues français, ils connaissent l’hydrogénérateur depuis longtemps, en particulier sous la forme d’une hélice tractée au bout d’un filin anti-torsion, à la manière d’un loch à l’ancienne. Mais tous ces systèmes restent plutôt coûteux en regard de leur production, d’autant qu’elle s’arrête avec le bateau. Une fois au mouillage, il faudra en effet passer à autre chose et disposer d’un autre dispositif de production en énergie propre, éolienne et/ou panneau solaire. Au final, le marché des hydrogénérateurs risque fort de rester marginal encore longtemps. Contrairement aux micro-éoliennes qui peuvent aussi servir à terre, pour des bungalows ou des camping-cars par exemple, et dont le marché est très large, l’hydrogénérateur ne sert que sur un voilier. S’agissant d’un marché limité, les prix ont logiquement peu de chances de baisser. A moins qu’un chantier ne saute le pas et travaille à intégrer, dès la conception du bateau, l’hydrogénérateur à la structure, avec un système escamotable en puits ou un pod fixe sous la coque, dont Watt & Sea vient de développer un exemplaire de 600 W. En attendant cette hypothétique évolution, il faudra se contenter de la production des rares fabricants qui ont eu le courage d’investir ce secteur.