D’Audierne à Penmarch
Le raz de Sein dans le sillage, les dangers ne sont pas pour autant dans le rétroviseur. Si les courants diminuent nettement, le terrain est encore miné. L’accès dans les ports peut être délicat. Jusqu’à Lesconil, la côte sud n’est pas propice au farniente. Mais les difficultés de la navigation, largement surmontables par temps calme, ne doivent pas décourager le plaisancier curieux de poser un pied dans le fief des pêcheurs.
Entre le raz de Sein et la pointe de Penmarch (prononcer « pain-mare »), s’étend la baie d’Audierne, grand arc de 25 km le long duquel s’étirent des landes sauvages, paradis des oiseaux (on y compte plus de 300 espèces) et des surfeurs (espèces non dénombrées). Situé à 8 milles de la pointe du Raz, Audierne est un port de pêche pittoresque implanté dans l’estuaire de la rivière Goyen. La grande plage de Trescadec renforce son attrait touristique. Les pontons réservés au port de plaisance se situent dans la rivière et sont bien protégés. Les bateaux qui ne souhaitent pas s'attarder à Audierne peuvent mouiller derrière la digue de Sainte-Evette au sudouest du port. Une vingtaine de coffres est réservée aux plaisanciers aux mois de juillet et août, période à laquelle les conditions météo sont normalement favorables (l’été breton peut parfois réserver des surprises). Sainte-Evette, comme nombre d’abris au nord et au sud du raz de Sein, est un mouillage absolument infréquentable en hiver. Mais en été, c’est la station idéale pour qui doit attendre la bascule de marée en vue du passage du raz de Sein.