Voile Magazine

10 000 dollars sur la planche

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La Race to Alaska est une course assez jeune – la première édition date de 2015. Elle dégage cependant l’aura d’une classique, avec l’esprit aventurier et bon enfant qui semble y régner. Le parcours se divise en deux temps, rallier Port Townsend (Washington) à Ketchikan (Alaska) en passant par Victoria, soit un parcours total de 750 milles avec une règle, enfin deux : pas de moteur ni d’assistance. Chacun est ainsi libre de bricoler sa propre propulsion mécanique, d’ajouter des avirons, un vélo, des rames pour seconder la voile quand Eole est aux abonnés absents. Tous types d’embarcatio­ns prennent le départ, des paddles aux trimarans de sport en passant par des voile-avirons customisés. Cet esprit aventurier, bricoleur et petit budget participe donc à la réputation de cette course d’amateurs obstinés, particuliè­rement exigeante. « Une course d’hommes » comme certains diraient. Sauf que cette année, c’est un équipage féminin, Sail Like a Girl, sur un Melges 32 refité pour l’occasion, qui a passé la ligne en tête, faisant ainsi mentir tous les pronostics : jusque-là, aucun monocoque n’avait remporté cette course et seuls des marins très expériment­és avaient décroché le prix, soit une pile de billets – 10 000 dollars cloués à une planche… Un équipage français s’est par ailleurs fait remarquer. Mathieu Bonnier et Erwan Kerebel ont décroché la seizième place sur leur Liteboat XP et ainsi bouclé le parcours (du combattant) en dix jours. Ils sont repartis avec le prix du bateau de moins de 20 pieds le plus rapide.

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L’équipage féminin de Sail Like a Girl, sur son Melges 32, a terminé premier de cette course singulière.

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