Alubat : quarante ans de dériveurs en alu
Le chantier Alubat, on l’a dit, a traversé des années difficiles, mais il a un atout majeur : le savoir-faire de ses équipes. Celui notamment des chaudronniers, particulièrement recherché. Des soudeurs dont l’expérience est irremplaçable quand il s’agit de livrer une coque en aluminium aux finitions parfaites. Le procédé de construction n’a pas vraiment changé depuis les origines du chantier : les couples sont mis en place sur le mannequin, puis les lisses en T viennent s’inscrire dans ces couples sur lesquels ils sont soudés. Ce qui a changé, c’est l’utilisation de filières (pièces aluminium moulées) qui permettent d’arrondir les arêtes du rouf, par exemple. Ou encore le recours à la découpe numérique sous-traitée : les tôles arrivent déjà coupées à la forme voulue, ce qui représente un gain de temps non négligeable pour une tâche qui n’apporte pas de réelle plus-value. La sous-traitance est aussi de mise pour une partie de la menuiserie, et c’est tout récent : l’Ovni 450 est le premier à faire appel à une menuiserie extérieure – mais locale –, pour un résultat d’ailleurs excellent. Pourquoi cette sous-traitance ? Pour fluidifier la production, car c’était souvent la menuiserie qui la ralentissait, au point que la chaudronnerie devait parfois lever le pied pour ne pas engorger toute la chaîne. Pour renouer avec la rentabilité, le chantier devait impérativement revoir ses méthodes et son organisation. Côté nouveautés, Christian Picard nous a dévoilé – sous le sceau du secret, pour l’instant – un séduisant 40 pieds qu’on devrait vous présenter dans le prochain numéro. Toujours en alu, toujours dériveur intégral, mais un sacré changement de ligne en perspective… Or des perspectives, c’est précisément ce qu’il manquait à ce chantier historique qui s’est remis dans le sens de la marche. Il y a désormais quatorze mois de travail assuré et du sourire dans les bureaux comme dans les ateliers !