VOUS AUSSI, NAVIGUEZ A VITESSE GRAND V !
Si ce raid suédois en Diam 24 était une première, il est appelé à se répéter, ici ou ailleurs. Le chantier ADH Inotec souhaite développer les événements avec son monotype à l’instar des raids vitaminés en partenariat avec Com & Sea, l’entreprise de conseils et de communication événementielle de David Richard. Vous pouvez compter sur lui (et ses associés) pour vous concocter une navigation aux petits oignons. D’autre part, le chantier propose une activité de régates clefs en main. Que vous ayez des parts dans un Diam ou que vous soyez locataire, la procédure est la même. Le chantier gère toute la logistique (transport, entretien, stockage, montage et démontage…). Il ne vous reste qu’à vous éclater à la barre. Plus d’informations : Com & Sea : www.comandsea.com. Adh Inotec : contact@adhinotec.com.
propriétaires pour sa facilité d’application. Le lendemain, après une nuit ensoleillée (c’est déroutant !), nous espérons que le coup de vent annoncé n’aura pas lieu. Nous avons en effet l’ambition de rejoindre Nattaro, une île à près de 70 milles pile dans l’axe du vent. La perspective de quelques heures au près et au rappel n’émousse en rien notre motivation. Mais l’observation sur l’eau des conditions confirme ce que les rafales à terre semblent indiquer : avec 30 noeuds dans les bourrasques, ce n’est pas praticable.
AU PRES, NOUS FILONS A 23 NOEUDS
En milieu d’après-midi, les conditions sont un peu plus maniables. A défaut de faire la route, nous sortons juste Splash, le Diam habillé d’un covering rouge qui lui donne un look redoutablement véloce. Hugo, à la barre et à l’écoute du chariot, embarque à tour de rôle des équipiers qui lui obéissent au doigt et à l’écoute. Il faut dire que ça pulse sacrément ! Au près, la coque au vent se dresse haut, la coque centrale affleure tout juste. Nous filons, ivres de vitesse, à 23 noeuds. Au portant c’est une autre histoire. Quelques arrêts buffet sont spectaculaires à observer, moins agréables à vivre ! Pour éviter de sancir, on choque en grand l’écoute de foc et on repart aussi vite que l’on a enfourné. Cet entraînement musclé nous a ouvert l’appétit, mais surtout l’envie de repartir fissa sur l’eau. Le lendemain, personne ne se fait prier pour mettre le réveil plus tôt et enfiler sa combinaison intégrale, désagréable à terre mais indispensable sur l’eau. Nous saluons Möja, charmant caillou où la lumière est chaude mais les habitants un peu froids – « small island, small mind » avait averti Per. Après quelques bords d’échauffement dans le chenal, nous pointons les étraves devant la baie Kanholmsfjärden, notre terrain de jeu. Nous voilà donc partis, pied au plancher, grand-voile blindée, la main agrippée au chariot de grand-voile, à essayer de grignoter
Splash qui nous nargue au vent tandis que l’on surveille dans le rétro que personne ne nous accroche sous le vent. Question de principe. Nous abattons pour rejoindre Sandhamn afin de beacher pour le déjeuner. Sur une petite plage paisible, au nord de l’île, les enfants construisent leur royaume de sable tandis que les adultes déjeunent les pieds dans l’eau. C’était avant qu’on ne leur bouche la vue avec nos cinq Diam tirés à bout de bras sur le sable. Mais nous ne nous éterniserons pas. Une fâcheuse histoire d’avion à prendre et de retour en France. Nous repartons donc comme nous sommes venus, en braillant, pour finir cette dernière journée à vitesse grand V. Chacun a tenté de gagner la dernière étape de ce petit « TDS », tour de Suède informel, en tentant des options plus ou moins payantes car tout à fait hasardeuses compte tenu de notre méconnaissance des lieux. Bref, le pied ! Et après avoir été vérifiés, démâtés, démontés, les Diam sont repartis par la route, attendus pour une autre compétition, un certain Tour de France à la Voile…