Passion bien encrée
Ce ne sont pas les marins qui on ont « inventé » le tatouage mais ils ont largement contribué à sa diffusion dans les ports oc occidentaux. Cet ouvrage remonte d donc le fil. En 1769, James Cook m mouille l’Endeavour à Tahiti où s ses matelots sont autant séduits p par les paysages sublimes que par une pratique locale, le Tatau – ta signifiant heurter, frapper. Cela consiste à décorer le corps de marques bleutées. Le Tatau deviendra le tattow et fera couler beaucoup d’encre sur les ponts des bateaux, durant les interminables traversées, comme dans les ports pour tuer le temps. L’influence de l’art chinois enrichira plus tard le catalogue des motifs de dragons, poissons et autres tigres qui ornent désormais les corps, devenus laboratoires artistiques à la vue des nombreuses photos qui illustrent l’ouvrage. Chaque génération semble avoir développé sa propre grammaire picturale. Seul bémol : le décryptage des motifs est un peu léger. Marins tatoués, Jérôme Pierrat et Eric Guillon, Ed. La manufacture des Livres, 153 pages, 29,90 €.